Quelques nouveautés sur nos rayonnages... ou dans vos lecteurs de DVD!
Exemples:
Thor, bande annonce:
C'est chose faite avec l'arrivée des Allemands qui vont prendre possession des terres et chasser les nationalistes estoniens. Leurs chemins vont cependant se séparer: alors que Roland, terrassé d'avoir perdu Rosalie, l'amour de sa vie, est envoyé dans un camp aux vues de ses activités illégales, Edgar a retrouvé une femme qu'il n'aime pas et a fini par épouser une nouvelle identité: il sera Eggert Füsrt, fidèle défenseur du régime nazi.
Une jeune femme moderne emmène sa grand-mère chez elle, à Paris, la veille de son entrée en maison de retraite.
Au rythme des chapitres, l'amour et la guerre alternent dans la vie du sultan, retiré à Grenade dans son palais de l'Alhambra.
Trois villes du Japon: Kyôto, Tôkyô, Kôbe. Trois artistes japonais: Kobayashi Issa, poète du XVIIIe siècle maître dans l'art du haïku, Natsume Sôscki qui donna naissance au roman moderne et Yamahata Yosuke, le premier à photographier Nagasaki après la bombe. Quel lien entre ces trois lieux et ces trois expériences humaines? "Trois fois une seule histoire, bien sûr, et toujours la même. [...] C'est l'histoire de chacun. Et c'est la mienne aussi." Chacun des artistes s'est trouvé confronté dans sa vie intime ou en tant que témoin à la mort d'enfants et chacun a ressenti douloureusement l'impermanence du monde et l'omniprésence du néant, comme l'auteur lui-même après la mort de sa petite fille de trois ans. "Sarinagara" est le dernier mot d'un poème de Sôscki, il signifie: cependant... et pourtant. Répondant à l'appel d'un rêve d'enfant où il était perdu dans une ville inconnue, l'auteur va partir et le Japon lui semble le seul pays possible de son exil, surtout Kôbe dont le tremblement de terre de 1995 coïncide avec l'annonce de la maladie de sa fille. Philippe Forest tisse un réseau de mystérieuses correspondances entre le souvenir et le rêve, le passé et le présent, la mémoire et l'oubli, le néant et l'infini. Tout est illusoire, impermanent, tout s'anéantit dans la mort.
Blanche Wittman fut la patiente de Charcot et c'est elle qu'on voit représentée en pâmoison lors d'une expérience d'hypnose censée soigner l'hystérie. Mais elle fut aussi l'assistante de Marie Curie et termina sa vie amputée des jambes et d'une main, littéralement rongée par les radiations.
Le Caravage représentait un sujet de prédilection pour Fernandez: l'Italie (Rome et Naples surtout) comme toile de fond, un artiste homosexuel à la vie scandaleuse, un peintre novateur refusant les modèles, une vie marginale en butte aux convictions de la "bonne société" et de l'Eglise (aux environs de 1600 à Rome, l'Inquisition sévit), enfin une descente volontaire vers l'abîme avec une savante "stratégie du fiasco", Fernandez ne pouvait que succomber à la séduction de l'inventeur du clair-obscur. Evidemment la recette reste la même que pour Pasolini ou Tchaïkowski: une vie d'artiste marquée par homosexualité, scandale et marginalité n'est qu'un prétexte pour libérer les fantasmes de l'auteur et exprimer ses conceptions sur l'existence et l'art.
L'adolescente écrit la chronique
de ces êtres extravagants qui gravitent autour d'elle: son grand-père qui
s'affirme contre progrès et conventions; la grand-mère des voisins, la seule de
la famille à comprendre son petit-fils parti à Paris assouvir sa passion pour
le jazz; et surtout "Madame" un peu folle, un peu putain entre ses
amants dont "amant premier" et "amant second" (qui
l'abandonnent de temps à autre pour de plus jeunes) mais tellement touchante
dans son désir d'être aimée pour elle-même.
Au cœur du livre, le héros, Ilya, cherche désespérément à
franchir un mur, le Mur, au sommet d'une montagne. Cette construction
énigmatique et immémoriale suscite curiosité, crainte et méfiance. Elle attire
les fous, les illuminés et les superstitieux.