mardi 11 août 2020

La Golf blanche - Charles Sitzenstuhl

[En date du 28 juillet, vous trouverez un premier article concernant cet ouvrage (rubrique "On les a aussi") qui permet la lecture de quelques pages de ce roman, c'est ICI . Nous ajoutons aujourd'hui cet article, compte-rendu de notre Comité de lecture.]

 

         !!!   COUP  DE COEUR  !!!

 

La Golf Blanche est une première œuvre qui parait autobiographique. 

A Sélestat, dans un quartier calme de cette petite ville d’Alsace, est installée une famille qui semble sans histoire : un père qui travaille à l’usine, une mère institutrice et deux enfants, un garçon ainé, Charles, et une fille, Flora.

On apprend que le père est allemand, issu d’une famille bourgeoise et que la mère est française, fille d’une famille de commençants. Rien de bien spécial finalement. 

Très rapidement, on entre dans un huis clos violent et dérangeant à l’image de cette Golf blanche conduite par le père qui roule à tombeau ouvert sur les routes d’Alsace.

 

Charles Sitzenstuhl entreprend la rencontre avec son père. Celle-ci ne sera faite que de violences, de barbarie, de sauvagerie et d’humiliation. 

Une écriture coup de poing, avec des phrases courtes mais extrêmement précises, est utilisée pour les phases de crises : «  Je vis les muscles de son cou se crisper. Il jeta son journal par terre. » Une écriture délayée décrit les situations de calme et de vie familiale tranquille : «  L’hiver, dès les premiers flocons, ma sœur et moi enfilions notre combinaison, notre paire de bottes, nos moufles et sortions jouer avec nos voisins dans le quartier ». Cette alternance de style nous emmène dans l’intimité de cette famille où chacun essaie de survivre au milieu de la folie paternelle. 

C’est un roman que l’on ne lâche qu’au point final en faisant comme Charles, partir à la recherche de ce père. 

 

2 commentaires:

  1. Entièrement d'accord avec le comité de lecture, avec un bémol : le style littéraire est un peu "pauvre" (livre auto biographique en même temps ...).
    Lorsqu'on a digéré tout ce récit, on se dit que l'auteur a réglé des comptes avec lui-même, mais cela laisse un sentiment trouble.

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    1. Bonjour, Faby!
      Merci pour votre commentaire.
      Continuez à partager vos avis avec nous! :-)

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