Au début de ma lecture, j'ai été totalement déroutée. Je cherchais vainement une trame classique de récit ou d'intrigue. Je pense que ce n'est pas la bonne façon d'aborder cet ouvrage. Il est préférable de se laisser envoûter par la force des images et la poésie de l'écriture.
C'est son monde intérieur, sa solitude et sa souffrance que l'auteure tente de transcrire et de communiquer dans un superbe poème en prose. Les mots reviennent en obsédant leit-motiv: silence - nuit - sang - solitude - néant - mort...
Requiem pour une ville perdue (Istanbul dont le quartier de Galata fait l'objet d'un magnifique chapitre) mais aussi Requiem d'une ville perdue et d'une mémoire perdue.
L'auteure, arrêtée en 2016 à la suite d'articles contre le gouvernement turc actuel, emprisonnée puis exilée, vit désormais à Berlin sous la menace permanente d'une nouvelle condamnation.
Que lui reste-t-il sinon les mots de sa langue natale?
"Et si je presse et presse encore les mots, surmonterai-je mieux la nuit?"
Bouleversant et d'une rare beauté d'écriture.
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