Tout est écrit dans le titre et… rien.
Bien sûr, il va être question d’un frère, d’une
sœur et du dévouement que recouvre la notion de fratrie. Mais s’arrêter à cette
forme de résumé serait offrir une vision trop réductrice de ce portrait d’une
famille américaine.
Pandora répond à la demande d’aide de son frère
Edison, jazzman émérite qui, suite à une série de déboires, se retrouve à la
rue. La scène des retrouvailles entre eux deux arrive assez rapidement dans le
roman et se présente longtemps comme une explication du titre. Peut alors
commencer la vraie raison d’être de ce livre : s’interroger sur les dettes
et devoirs des membres d’une famille.
Le personnage féminin créé par Lionel Shriver
oscille entre la wonderwoman débordée et la petite fille en quête d’amour. Les
deux principaux personnages masculins s’affrontent en permanence. Ce qui
s’apparente à de la jalousie de la part du Fletcher (le mari de Pandora) à
l’égard du frère de cette dernière, permet la construction en opposition de
deux rapports au monde. A sa façon, Pandora va tenter de réconcilier le monde
de son enfance et celui de sa vie d’adulte.
L’angle d’attaque choisi par l’auteur retient le
rapport à la nourriture comme clef de compréhension des personnages. Ce thème à
la mode actuellement devient paradoxalement secondaire dans ce roman malgré le
titre. Le lecteur oublie assez vite les problèmes de poids de tel ou tel pour
s’attacher au fonctionnement de cette cellule familiale composite et
recomposée. S’ensuit alors une lecture attendrie des combats des uns et des
autres pour obtenir un peu de reconnaissance affective.
Ce livre est à lire jusqu’à la dernière page, en se gardant de la présomption d’avoir deviné la fin.
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