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Bande annonce "La La Land" :
Le début du roman propulse le
lecteur dans une intrigue relativement classique : un professeur, un jeune
couple d’étudiants, des enjeux politiques. Puis ce chemin très balisé est
totalement bouleversé lorsque commence le long voyage de Bénédict pour l’Iran.
Le jeu des passions s’estompe, les enjeux politiques aussi. Le lecteur
accompagne alors Bénédict dans sa quête d’identité. Ce qui aurait pu se
présenter comme une énième réflexion sur la femme voilée, devient une immense
interrogation sur la quête d’identité du genre. On ne sait plus alors s’il
s’agit de femme dévoilée ou d’homme voilé. La seule certitude qui demeure est
l’arrière plan bestial d’une humanité sans mot.
"Paris, 1310, quartier du Marais. Au grand béguinage royal, elles sont
des centaines de femmes à vivre, étudier ou travailler comme bon leur
semble. Refusant le mariage comme le cloître, libérées de l’autorité des
hommes, les béguines forment une communauté inclassable, mi-religieuse
mi-laïque. La vieille Ysabel, qui connaît tous les secrets des plantes
et des âmes, veille sur les lieux. Mais l’arrivée d’une jeune inconnue
trouble leur quiétude. Mutique, rebelle, Maheut la Rousse fuit des noces
imposées et la traque d’un inquiétant franciscain… Alors que le spectre
de l’hérésie hante le royaume, qu’on s’acharne contre les Templiers et
qu’en place de Grève on brûle l’une des leurs pour un manuscrit
interdit, les béguines de Paris vont devoir se battre. Pour protéger
Maheut, mais aussi leur indépendance et leur liberté.
Le comportement de chacun d’eux est très
intéressant : on entre dans leur intimité et « leur déroute ».
L’auteur, Yanick Lahens étudie avec tendresse et finesse leurs désirs, leurs soucis
et enfin leurs décisions. Elle sait les rendre proches de nous et de nos
interrogations. Elle nous permet de mieux comprendre la société haïtienne et sa
capitale. Elle écrit avec un style particulier, coloré, parfois poétique et
étrange qui déroute au départ puis emporte
le lecteur tout doucement.
Ce livre
décrit l’enquête menée par l’Etat italien pour les retrouver et les interrogations
des familles et élèves de leur classe durant la longue et inquiétante attente
de nouvelles. Il raconte aussi en parallèle la vie de ces jeunes avant leur
disparition puis leur parcours, ce qui permet de comprendre leur pensée et leur
décision de partir.
L'auteur le fait avec poésie, avec humour parfois, avec gourmandise souvent, traçant ainsi le portrait d'une personne réceptive, ouverte aux autres et perméable aux menues joies de l'existence. Elle fait allusion à des expériences qui l'ont marquée: à des souvenirs personnels, mais aussi à d'infimes plaisirs tirés de faits quotidiens tellement banals qu'ils passent inaperçus.
Antoine soigne et accompagne Oscar amputé d'un membre et enfermé dans un mutisme têtu. Ils deviennent indispensables l'un à l'autre.
« C’est un fait : notre époque n’a plus le sens de l’honneur. Et c’est
pourquoi, ayant perdu le goût de l’audace et du panache, elle est
parfois si ennuyeuse. Alors que le cynisme et le scepticisme progressent
chaque jour dans les esprits, il m’a semblé nécessaire d’évoquer les
hautes figures de quelques hommes que j’ai eu la chance de connaître et
de côtoyer. Comme Athos ou Cyrano, c’étaient de très grands seigneurs.
Ils avaient sauvé l’honneur de notre pays en 1940. Gaulliste de la
première heure, mon grand-père maternel était l’un d’entre eux. Sa vie
passée à guerroyer, en Afrique, en Europe ou en Extrême-Orient, pleine
de fracas et de combats épiques dont on parle encore aujourd’hui, est
l’illustration d’une certaine idée de l’honneur. Qu’aurait-il pensé de
notre époque ? Je ne le sais que trop. C’est vers lui que je me tourne
naturellement lorsqu’il m’apparaît que mes contemporains manquent par
trop d’idéal. Ce héros d’hier pourrait-il, par son exemple, nous
inspirer aujourd’hui ? C’est dans cet espoir, en tout cas, que j’ai eu
envie, soudain, de revisiter sa grande vie. »
La
suite du récit prouve qu’elle avait raison de redouter les agissements du
pouvoir en place. Elle est enlevée en décembre 2013 et n’a toujours pas
réapparu.
Baruch
Spinoza (1632-1667), banni dès son jeune âge de la communauté juive
pour hérésie, fera en sorte, à travers son existence, de fonder une
vision basée sur la séparation entre les pouvoirs religieux et
politique. Il prônait la construction d’une religion naturelle et
philosophique
à partir d’une exégèse de la Bible, en critiquant les religions de
servitude, superstition et impuissance.
Il
a fini par rejoindre sa vision du "Dieu" à celles des brahmanes de
l'Inde et des Tao de la Chine, sans avoir connaissance de celles-ci.
C'est l'existence qui est "Dieu"(le panthéisme).
"Auvergne des traditions, Auvergne inattendue. Un voyage
passionnant à la rencontre d'artisans étonnants, au fil des paysages contrastés
d'une Auvergne aux mille visages. Le volcanisme source de richesse… émaux sur
lave, architecture, coutellerie, fromages et salaison, étonnement devant le
temple bouddhiste du Bost ou la montée aux Alpages… A travers ses hommes, ses
femmes et leur culture, une approche vivante du territoire auvergnat."
Il est intéressant de découvrir la vie d'un établissement scolaire religieux, véritable prison, au milieu du XXe siècle: rigueur, punitions sévères, rituels immuables et curieuse tradition qui conduit les élèves à confier leurs secrets à Abigaël, la statue qui accomplit des miracles. Mais la description de la vie quotidienne, des relations entre pensionnaires, enseignants dans une hiérarchie figée est parfois répétitive et monotone.
Le temps narratif n’est que de
deux jours, mais le lecteur, lorsqu’il referme la dernière page, a l’impression
d’avoir toujours habité North Bath et de connaitre personnellement chacun de
ses habitants. L’écriture se rapproche de la
forme humoristique que pratique David Lodge : tout en finesse et en pudeur
pour mieux s'attacher aux personnages. Toutes ces petites existences entremêlées
construisent un roman délicieux.
La
grande force de ce texte est de donner à voir une réalité de la colonisation
puis de la décolonisation, à travers des images de la vie quotidienne, ainsi
qu’à travers des portraits d’hommes et de femmes algériens. Ce texte est
puissant par sa lenteur qui permet au lecteur de s’attarder aux côtés du
personnage principal, lui laissant ainsi le temps de réfléchir aux implicites
des phrases, autant qu’à leur immense poésie.