mardi 7 janvier 2025

La désinvolture est une bien belle chose - Philippe Jaenada

 
 
 
Paris novembre 1953, Jacqueline Harispe, surnommée Kaki, se jette du cinquième étage d'un hôtel miteux. De ce fait divers, l'auteur intrigué se met en quête de la vérité: suicide, ou simple accident ? Pourquoi la reine du quartier une très jolie jeune fille intelligente, admirée, entourée, amoureuse d'un beau militaire américain lui-même très épris, a-t-elle perdu la vie, à 20 ans. 
A travers les coupures de journaux de l'époque et les quelques témoignages de ceux qui l'ont côtoyée est reconstitué l'itinéraire de Kaki. Née en 1933, elle passait le plus clair de son temps dans un bar minuscule tenu par le couple Moineau. C'est ainsi que, attirés par la soupe, le vin pas cher et le poêle, des jeunes nés dans le début des années 1935 et qui avaient donc une dizaine d'années pendant la guerre se sont retrouvés dans les années 50, à 16 ou 17 ans, dans ce petit bistrot : ils voulaient rester enfants, ils avaient besoin d'enfance, celle qu'ils n'avaient pas eue. Ils sont quasiment tous issus de famille instable...
Descriptif d'une jeunesse insouciante, désinvolte, déjantée, souvent dans l'excès. Les conclusions de l'enquête policière sont sans équivoque : simple suicide. 
 
On côtoie une multitude de personnages tous haut en couleur aux aspirations et aux convictions politiques très diverses. On croise une organisation politique et militaire clandestine de nature terroriste « la Cagoule » d'extrême droite, anticommuniste et antisémite, le père de Jacqueline en faisait partie.
 
Les personnages sont nombreux ce qui rend la lecture parfois fastidieuse, cependant au fil des pages on arrive à s'intéresser à cette période désinvolte et en particulièrement au destin de cette jeune fille Kaki.
 
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 La serpe (Prix Femina)
 

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