Paris novembre 1953, Jacqueline
Harispe, surnommée Kaki, se jette du cinquième étage d'un hôtel miteux.
De ce fait divers, l'auteur intrigué se met en quête de la vérité: suicide, ou
simple accident ? Pourquoi la reine du quartier une très jolie jeune fille
intelligente, admirée, entourée, amoureuse d'un beau militaire américain lui-même
très épris, a-t-elle perdu la vie, à 20 ans.
A travers les coupures de journaux
de l'époque et les quelques témoignages de ceux qui l'ont côtoyée est
reconstitué l'itinéraire de Kaki. Née en 1933, elle
passait le plus clair de son temps dans un bar minuscule tenu par le couple
Moineau. C'est ainsi que, attirés par la soupe, le vin pas cher et le poêle,
des jeunes nés dans le début des années 1935 et qui avaient donc une dizaine
d'années pendant la guerre se sont retrouvés dans les années 50, à 16 ou 17
ans, dans ce petit bistrot : ils
voulaient rester enfants, ils avaient besoin d'enfance, celle qu'ils n'avaient
pas eue. Ils sont quasiment tous issus de famille instable...
Descriptif d'une jeunesse insouciante, désinvolte, déjantée, souvent dans l'excès. Les
conclusions de l'enquête policière sont sans équivoque : simple suicide.
On côtoie une multitude de
personnages tous haut en couleur aux aspirations et aux convictions politiques
très diverses. On croise une organisation politique et militaire clandestine de
nature terroriste « la Cagoule » d'extrême droite, anticommuniste et
antisémite, le père de Jacqueline en faisait partie.
Les personnages sont nombreux
ce qui rend la lecture parfois fastidieuse, cependant au fil des pages on
arrive à s'intéresser à cette période désinvolte et en particulièrement au
destin de cette jeune fille Kaki.
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La serpe (Prix Femina)
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