Présentation de l'éditeur:
"Emma Fulconis : on ne voit qu’elle à L’Escarène, dans cet arrière-pays
niçois où elle est née. Prompte, virevoltante, rebelle à tout, sauf au
vent, elle a toujours galopé dans les collines. Enfant déjà, on la
surnommait « l’athlète ». Se moquant bien des compétitions, Emma « ne
court pas relativement, mais absolument ».
Mais un jour, sa vie bascule : son ami Stéphane Goiran, avec qui
parfois elle écoute un peu de musique lors d’une halte, l’invite chez
lui. Là, à peine la porte franchie, un chien énorme se jette sur elle,
et lui lacère la jambe, ou plus exactement le péroné, également appelé «
l’agrafe ». S’ensuivent des mois d’hôpital et de rééducation, à l’issue
desquels il est clair qu’Emma ne détalera plus jamais à toute allure.
Mais
l’accident ne l’arrête pas dans son élan. Hantée par la phrase du père
Goiran expliquant pourquoi il n’a pas retenu son molosse – « Mon chien
n’aime pas les Arabes –, elle tente de comprendre ce qu’elle sait déjà,
mais dont on ne parle pas. Tenace, elle va surtout trouver en elle la
ressource d’un nouveau mouvement, un tremblement d’abord, une
oscillation, presque une danse immobile.
Il fallait le talent de
Maryline Desbiolles, convoquant la parole des villageois comme un chœur
antique, pour nous mener, au rythme même de la course empêchée d’Emma,
sur le chemin d’une aveuglante réalité : celle d’un pays où les
blessures de la guerre d’Algérie sont tapies dans les mémoires. Pour
autant, même boiteuse, exhibant crânement sa cicatrice, jamais Emma
Fulconis ne cessera d’aller de l’avant, exerçant sur nous, de son
invraisemblable grâce, un charme puissant."
Prix littéraire « Le Monde » 2024
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