Ce roman assez dense est empreint d’une grande poésie. A partir des rêveries du personnage de Hemda Horowitch qui est en train de mourir, les souvenirs du lac de son enfance sont autant d’échappées dans la beauté, grâce à une écriture fascinante.
Le lecteur entre non seulement dans l’univers d’un kibboutz, mais aussi dans le paysage parfois chaotique de la relation parent-enfant. Hemda a grandi entre un père trop aimant et une mère trop absente au sein de la structure sociale si particulière du kibboutz. Devenue mère à son tour, elle a élevé une fille (Dina) qui lui a permis de découvrir maladroitement la maternité, et un fils (Avner). Avec lui, elle s’est révélée pleinement mère.
Alors que la mort s’apprête à les rendre orphelins, les deux enfants devenus adultes n’ont pas encore réglé les jalousies et les malentendus de l’enfance. Chez Dina, cela se traduit par l’envie d’adopter un enfant pour que sa propre fille puisse devenir une sœur à son tour. Chez Avner, c’est la remise en cause de ses choix de jeune adulte. Il prend le risque de la séparation d’avec sa femme et ses deux fils.
Ce roman qui ne se laisse pas facilement apprivoiser dans les premières pages, ne lâche plus son lecteur ensuite. Son premier abord n’est pas simple, mais le lecteur peut se laisser porter par la colère des personnages. Alors, il les accompagne dans le risque d’une nouvelle rencontre amoureuse ou maternelle.
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