Après un deuil ancien dont il ne s'est pas remis (la mort de sa fille de 4 ans), le narrateur revient s'installer dans la ville de son enfance. D'emblée le lieu paraît étrange, fantomatique. Il décrit le quartier en reconstruction, l'immeuble où il vit avec une précision méticuleuse à la limite du maniaque. Il ne rencontre que trois êtres vivants (qui restent sans noms): un chat, une femme dont il sera l'amant pour quelques nuits et un homme qui prophétise l'engloutissement du monde dans un grand vide. Les trois disparaîtront successivement et mystérieusement. Le narrateur analyse avec un grand souci d'exactitude, de lucidité et d'honnêteté, ses sentiments et ses pensées.
Puis le récit bascule dans le fantastique avec une crue diluvienne qui engloutit presque la ville et la transforme en un cloaque d'immondices.
Après le retour à la normale, il reçoit un curieux message anonyme avec une citation latine correspondant aux prophéties de l'homme sur le grand vide. Sa raison vacille entre le vrai, le faux, la fiction, la réalité. Il doute du sens de ce qu'il a vécu: les prophéties, les disparitions, la crue. Lui-même se sent attiré par le vide inéluctable.
Etrange récit, écrit dans une belle langue classique, qui brouille les pistes entre réalité et fantastique, qui joue sur le mot "crue": crue de la rivière, vérité crue à laquelle on se refuse de croire mais que le narrateur a crue.
Roman de la solitude, de la disparition du questionnement métaphysique, miroir des angoisses de l'auteur.
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