En conflit avec le pape Jules II qui ne le rémunère pas pour la commande de son tombeau et avec ses rivaux Bramante et Raphaël, Michel-Ange, âgé de 29 ans, accepte par défi l'invitation du sultan Bajazet à construire un pont sur la Corne d'Or. Mais l'orgueil du sculpteur, rêvant de confirmer sa célébrité florentine, se heurte à des jalousies et des complots qui n'ont rien à envier à ceux de Rome. Laissant son projet inachevé, il s'enfuit d'Istanbul. Mais en ces quelques mois, il a rencontré le poète Mesihi qui nourrit pour lui une passion silencieuse, une mystérieuse chanteuse juive andalouse dont la voix berce ses nuits (ce sont les plus belles pages du roman) et un traitre profiteur. De quoi alimenter une intrigue d'amour, de sang et d'épée dans la veine orientale.
L'auteur s'appuie sur quelques très rares repères historiques et laisse son imagination vagabonder autour du personnage mythique de Michel-Ange.
On lit avec beaucoup de plaisir ce roman qui transporte sur les rives du Bosphore, on se laisse séduire par le charme sensuel d'Istanbul et on suit avec intérêt les méandres de l'âme tourmentée de Michel-Ange, image éternelle de l'artiste en conflit avec le pouvoir.
L'écriture ciselée et poétique ajoute au plaisir de la lecture.
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