Que serait devenu Pierre Bonnard s'il n'avait pas rencontré Marthe?
Françoise Cloarec suit l'itinéraire amoureux et artistique de ce couple surprenant.
Surprenant parce que Bonnard est un immense artiste, que Marthe traverse sa vie et toute son oeuvre mais aussi parce qu'elle fut une mystérieuse compagne.
Pourquoi s'est-elle présentée comme Marthe de Méligny, orpheline de noble extraction, alors qu'elle s'appelle Maria Boursin, d'origine modeste et qu'elle possède une famille? Le peintre ne découvrira sa vraie identité que le jour où il l'épousera après de longues années de vie commune. Mais il ignorera toujours l'existence de sa famille.
Eut-elle pour l'artiste un rôle constructeur (il la peindra constamment et même au-delà de la mort) ou destructeur (constamment perturbée par la maladie, le déséquilibre mental, elle le coupe du monde extérieur). Même après la mort de Bonnard, quand les héritiers de Maria sortiront de l'ombre, les mensonges et mystères qu'elle a entretenus seront à l'origine d'un interminable procès pour l'attribution des oeuvres.
En même temps qu'une étude sur Bonnard et sa peinture qui fut sa joie suprême et sa consolation, ce roman tente de percer le mystère de Marthe-Maria.
Je l'ai lu avec intérêt parce que j'admire l'oeuvre de Bonnard et qu'il est toujours passionnant de percer les secrets de la création artistique.
Sur le même thème, j'ai cependant préféré le livre de Guy Goffette: "Elle, par bonheur, et toujours nue" dont les analyses sur l'art sont plus pertinentes et le style plus poétique.
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