C'est une magnifique bande dessinée ! Ce Petit goût de noisette,
c’est un hymne au bonheur, à prendre la vie et ses petits bonheurs comme ils
viennent, à ne pas rater les opportunités de faire des belles rencontres.
Corentin jongle dans la rue pour aller au lycée. Sa petite voisine,
Eléonore, collégienne, l’interpelle. Ils deviennent amis, puis inséparables :
histoire vert noisette. Manon débarque en avion en Espagne, voir un copain
perdu de vue depuis l’Erasmus à Groningen. Elle va y retrouver aussi le
mystérieux Esteban, ce qui l’émeut fortement, et lui rappelle des souvenirs :
histoire rouge orangé. Barnabé est désespérément seul. Un matin il récupère un
colis dans sa boîte aux lettres, livré par erreur pour une jeune femme de
l’autre côté de la rue. Il lui laisse un message : histoire fuchsia. L’histoire
suivante, celle d’Eléonore est en deux couleurs, vert noisette et orange, pour
sa copine Luna qu’on suivra plus loin. C’est Eléonore, désormais jeune femme,
qui a reçu le colis, et Luna lui raconte qu’elle a fait une drôle de rencontre
à Lyon. Benoît, lecteur pour enfants malades dans un hôpital y croise Chloé la
jeune infirmière : histoire lie de vin. Les histoires s’enchaînent, se
croisent, légères, douces, heureuses ou malheureuses, toujours plutôt
bienveillantes.
On y croise des cœurs à prendre et des cœurs déjà pris. On y croise des
personnages qui y croient encore, et d'autres qui semblent avoir abandonné. On
y croise des gens lambda, et des personnes que l'on aurait aimé être, ou
certaines qui nous ressemblent.
Le code couleur est sympa, a du sens. Le côté aquarelle donne une belle
poésie aux images. Le trait est clair, précis et l’histoire est magnifiquement
découpée.
C’est une vraie réussite, un moment de poésie légère et insouciante,
tout en délicatesse.
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