Ce roman réalise un portrait juste et touchant de deux femmes, l’une
septuagénaire, l’autre octogénaire. Le lecteur approche les interrogations du
troisième âge, sans misérabilisme, et sans concession. La description des corps
mêle réalisme et pudeur. Les interrogations des âmes renvoient à la vie.
Céline Curiol fait voyager son lecteur entre Brooklyn et Grasse. Elle nous
emmène à la suite de Judith Hogen. Celle-ci devenue veuve quelques mois
auparavant, part en quête de son frère laissé en France plus de cinquante
ans auparavant et qu’elle n’a revu qu’une fois chez un notaire après le décès de
leur mère.
Les ressorts narratifs utilisés ne permettent de comprendre que tardivement
les raisons de cette rupture. Mais loin d’être gênant, ce procédé laisse la
place à la construction d’un second personnage, Janet, l’amie veuve elle aussi
de Judith.
A la fin du roman, il est difficile de savoir si on a lu le récit de deux
vieillesses, celui d’une fratrie, celui d’une ado ou d’un amour.
Ce livre est à lire absolument.
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