Ce livre écrit à quatre mains avec Judith
Perrignon, journaliste, n'est pas un roman, mais l'histoire poignante d’une rescapée des camps de la
mort, Marceline Loridan-Ivens...
En 1944, Marceline a 15 ans et se voit déportée avec son père
vers Auschwitz-Birkenau. En transit à
Drancy, son père lui dit: "Toi, tu reviendras peut-être parce que tu es
jeune, moi je ne reviendrai pas". La jeune fille survivra mais son père ne
reviendra jamais et cette phrase hante encore Marceline.
Dans ce récit présenté sous forme d'une lettre à son père, elle raconte la
captivité, le froid, la faim, la maladie, mais aussi le hasard et la chance.
Marceline a reçu une lettre de son père, mais elle ne parvient pas à se souvenir
du contenu.
On assiste également à son retour en France, quand son oncle lui conseille de
"ne rien raconter", l'incompréhension ou la gêne de sa mère, le
chagrin de ceux qui ne sont pas partis. Sa famille est détruite et la
reconstruction de Marceline sera longue et difficile.
Cependant,
même si les camps hantent ce livre, Marceline parle à son père, de sa vie de
femme. Une femme, qui devenue adulte s'est révoltée, s'est battue pour
l'Algérie notamment. Elle lui conte ses amours… Elle parle également des
évènements tragiques plus récents, comme le 11 septembre 2001 où, là encore,
elle a souhaité mourir pour ne plus avoir à affronter ce monde cruel par
moments.
Un livre poignant.
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