Ce roman raconte l’histoire d’une famille du Sichuan
sur trois générations, des années 1950 aux manifestations de la place Tiananmen
en 1989. Le personnage principal, Kewei, est né en 1950 de parents
« paysans moyens riches », propriétaires de terres où on cultive des
céréales et qui vivent dans le respect
des traditions. Comme son père, Kewei aime dessiner… La révolution chinoise se
développe, les maoïstes prennent le pouvoir et la collectivisation des terres
commencent… Comment Kewei va-t-il vivre de son art dans ce pays politiquement
troublé ?
Ce roman permet de découvrir l’histoire de la Chine et
ses coulisses politiques grâce à un auteur très bien documenté. D’origine
chinoise par son grand-père qui s’est enfui de Chine, Paul Greveillac a voulu
comprendre le pays. Il étudie aussi l’évolution de l’art à travers l’évolution
sociale et les luttes de pouvoir, les politiques utilisant l’art pour leur
propagande. On assiste aussi à la transmission de la passion de la
peinture : le père de Kewei, peintre classique, Kewei lui-même, peintre de
la propagande et son fils, peintre de la dissidence. Du statut d’exécutant et
de subalterne, Kewei deviendra membre du Parti avec un certain pouvoir. Malgré
l’ambition d’instaurer l’égalité en Chine, on distingue bien comme l’indique le
titre du livre, « les maîtres et les esclaves » dans les cérémonies
politiques chinoises. Toutefois, p 299, l’auteur interroge : "Sommes-nous
maîtres de nos destins, esclaves de nos egos ? Maîtres de nos rêves, esclaves
de ce qui les concrétise ? »
Malgré quelques longues descriptions
politiques et un rythme lent parfois, ce livre est vraiment intéressant car
l’auteur a su romancer la vie de Kewei et de ses proches tout en expliquant la
vie des Chinois dans un contexte turbulent.
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