mardi 15 janvier 2019

Maîtres et esclaves - Paul Greveillac




Ce roman raconte l’histoire d’une famille du Sichuan sur trois générations, des années 1950 aux manifestations de la place Tiananmen en 1989. Le personnage principal, Kewei, est né en 1950 de parents « paysans moyens riches », propriétaires de terres où on cultive des céréales et qui vivent dans le respect des traditions. Comme son père, Kewei aime dessiner… La révolution chinoise se développe, les maoïstes prennent le pouvoir et la collectivisation des terres commencent… Comment Kewei va-t-il vivre de son art dans ce pays politiquement troublé ? 

https://flipbook.cantook.net/?d=%2F%2Fwww.edenlivres.fr%2Fflipbook%2Fpublications%2F425278.js&oid=3&c=&m=&l=&r=&f=pdfCe roman permet de découvrir l’histoire de la Chine et ses coulisses politiques grâce à un auteur très bien documenté. D’origine chinoise par son grand-père qui s’est enfui de Chine, Paul Greveillac a voulu comprendre le pays. Il étudie aussi l’évolution de l’art à travers l’évolution sociale et les luttes de pouvoir, les politiques utilisant l’art pour leur propagande. On assiste aussi à la transmission de la passion de la peinture : le père de Kewei, peintre classique, Kewei lui-même, peintre de la propagande et son fils, peintre de la dissidence. Du statut d’exécutant et de subalterne, Kewei deviendra membre du Parti avec un certain pouvoir. Malgré l’ambition d’instaurer l’égalité en Chine, on distingue bien comme l’indique le titre du livre, « les maîtres et les esclaves » dans les cérémonies politiques chinoises. Toutefois, p 299, l’auteur interroge : "Sommes-nous maîtres de nos destins, esclaves de nos egos ? Maîtres de nos rêves, esclaves de ce qui les concrétise ? » 

Malgré quelques longues descriptions politiques et un rythme lent parfois, ce livre est vraiment intéressant car l’auteur a su romancer la vie de Kewei et de ses proches tout en expliquant la vie des Chinois dans un contexte turbulent.


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