
Projection sur le Bénélux,
ce jeudi à 17h et 20h30
au Centre culturel.
Pensez-y!
Détails ICI.
Fake news de
Michèle Cotta et Robert Namias est un roman de politique fiction portant sur l’élection d’un nouveau président
de la République Française.
Prêtre itinérant, il dira la messe en allemand et mènera la guerre des paysans en Allemagne. Il est l'un des protagonistes de la Réforme, plus radical que Luther.
Récit autobiographique de l'auteure, critique littéraire à "Elle". Ce livre évoque la perte de son frère Alexandre, très proche d'elle, qui vient de se suicider à 47 ans.
Cet homme, qui hésite
entre le désespoir et la peur de la mort, nous raconte pourtant avec humour et ironie son passé : on éclate
de rire de façon inattendue sur les
descriptions de son environnement et aussi sur ses prises de décisions. Il porte un regard très lucide sur la France
qu’il sillonne, en particulier sur l’agriculture, les villes, les hôtels… et
des personnages connus qu’il n’hésite pas à critiquer, voire à faire mourir. Il
évoque de nombreux thèmes d’actualité comme le libéralisme, l’individualisme… C’est
déjà un livre social et politique. Et
comme d’habitude, sur le sexe, se demanderont ses lecteurs ?
Effectivement, malgré les effets secondaires du Captorix qui empêchent la sexualité, on retrouve
souvent les mots « chatte », « cul »… et ses obsessions sexuelles et descriptions
pornographiques qui lassent… Toutefois, pour changer et sans misogynie, Michel Houellebecq affirme « Je crois à l’amour » tout en se rappelant ses amours transformés
en blessures à cause de ses faiblesses. C’est donc aussi un livre
d’amour !
Séverine,
étudiante en lettres à la Sorbonne et baby-sitter, se retrouve avec son chemisier tâché du fait d'une
indisposition de l'enfant qu'elle garde. A l'issue du baby-sitting, le maître de
maison lui prête un chemisier en soie appartenant à son épouse. La jeune femme,
d'une beauté relative et qui jusqu'à présent n'attirait pas précisément le regard
des hommes, se voit subitement l'objet d'intérêt de la part de la gent
masculine.
!!! COUP DE COEUR !!!
Ce roman est une fresque extrêmement
précise de la société française de juillet/août 1830. Elle raconte comment les familles des
Bourbons et des Orléans se sont échangé le pouvoir suprême après que Charles X eut signé des ordonnances
contre la presse. Les événements s’enchainent depuis l’errance de Charles X,
les barricades de Paris, l’angoisse des politiques, le coup d’état de Louis-
Philippe, la nomination d’Henri V encore enfant et l’exil pour l’Angleterre.
Elle est graphiste en free-lance et n'a pas beaucoup de travail. Sa seule compagnie avec les adultes sont des communications sur des forums "maman-solo", qui ne la rassurent pas du tout.
Rinco décide donc de retourner dans son village natal où réside toujours sa mère, figure fantasque qui vit avec un cochon apprivoisé nommé Hermès. Les deux femmes n'ont à première vue aucun atome crochu. Grâce à un ami qu'elle a connu dans son enfance, Rinco installe un restaurant à table unique où elle prépare un menu adapté à chaque occasion (amitiés, retrouvailles, déclaration d'amour, mariage, fête familiale). La jeune femme trouve ainsi une façon de se consoler en procurant du bonheur à ses clients.
L’histoire raconte la vie de deux hommes solitaires
dans les années 2009-2010 ; ils ont pour point commun d’être exilés, d’habiter
une ville américaine (fictive), Merlow City et d’être des survivants hantés par la guerre civile du
Salvador. Dans la première partie du livre, «José Zéledon» est à la fois
chauffeur de taxi et «espion» sur le serveur d’une université. Il s’ennuie et
envisage de revenir à l’action avec «Le vieux»… Ce début de roman qui énonce
des faits et retours sur le passé au Salvador manque d’action et s’avère
mélancolique. Dans la deuxième partie,
on découvre Aragon, professeur d’espagnol (déjà un peu connu car espionné par
Zélédon) qui enquête sur l’assassinat
d’un poète salvadorien en étudiant les archives de la CIA. Le roman devient
beaucoup plus vivant et plus cru : des phrases interminables et sans
ponctuation pour décrire un personnage tourmenté, paranoïaque et obsédé sexuel.
La troisième partie, très neutre et structurée, l’épilogue intitulé «Le tireur
caché», est un rapport de police qui nous permet de comprendre le lien entre
les deux histoires. Dans l’ensemble, l’auteur doté d’un certain humour noir
nous emporte ainsi dans un récit étonnant et original. Il est sans concession
avec ses personnages et avec l’Amérique dont il dépeint l’excès de surveillance
des individus, le harcèlement sexuel et le port des armes…
!!! COUP DE COEUR !!!
Arrivée à Paris, elle est confiée à une famille franco-marocaine
qui l'emploie outrageusement quinze heures de labeur par jour: sévices,
punitions,brimades, malnutrition, épuisement de cette enfant qui dort à même
le sol. Tama, animée d'une force morale incroyable, puise son énergie dans
l'espoir de connaître des jours meilleurs.
!!! COUP DE COEUR !!!
Au cours des
pages, l’auteur développe ce thème du
point de vue de la femme. C’est Helen qui parle. Elle aborde l’homme, ses hommes (son premier amour Franck devenu son ami, son
amant, son mari Gunter, le fils de Frank).
Ce roman permet de découvrir l’histoire de la Chine et
ses coulisses politiques grâce à un auteur très bien documenté. D’origine
chinoise par son grand-père qui s’est enfui de Chine, Paul Greveillac a voulu
comprendre le pays. Il étudie aussi l’évolution de l’art à travers l’évolution
sociale et les luttes de pouvoir, les politiques utilisant l’art pour leur
propagande. On assiste aussi à la transmission de la passion de la
peinture : le père de Kewei, peintre classique, Kewei lui-même, peintre de
la propagande et son fils, peintre de la dissidence. Du statut d’exécutant et
de subalterne, Kewei deviendra membre du Parti avec un certain pouvoir. Malgré
l’ambition d’instaurer l’égalité en Chine, on distingue bien comme l’indique le
titre du livre, « les maîtres et les esclaves » dans les cérémonies
politiques chinoises. Toutefois, p 299, l’auteur interroge : "Sommes-nous
maîtres de nos destins, esclaves de nos egos ? Maîtres de nos rêves, esclaves
de ce qui les concrétise ? »
Tirs meurtriers, arrestations, tortures, incarcérations. La révolution est confisquée. Il ne reste plus aux jeunes idéalistes que souffrances, humiliations et rêves brisés.
Chaque victime
a d'autre part sur la langue tatoué un signe cabalistique représentant une
bougie sur une table.
L’histoire a pour thème la communauté des saisonniers
agricoles dans les années 1980, immigrés pour la plupart et en particulier, deux femmes, Rosalinde, l’Allemande aux
cheveux rouges et au cœur pur, « Le cœur blanc » et Mounia, la jeune kabyle.
Elle se situe entre des montagnes dans un village du Vaucluse à Pont de
l’Aygues. Les conditions de travail réservées aux saisonniers (clandestins
souvent) sont très dures : ils sont souvent maltraités et vivent dans des
cabanons sans eau ni électricité. Le
temps libre est consacré aux bars du village : alcool, drogues et différents
excès… Beaucoup d’hommes autour des deux héroïnes en errance qui veulent vivre
libres. Le drame approche lentement et sûrement!
Cet ouvrage est le dernier tome du cycle Dernier Royaume. Les afficionados de Quignard y retrouveront toute
sa sensibilité et son rapport au arts. Pour les autres, cette lecture est à
vivre comme une dégustation de courts passages philosophiques sur les rapports
entre le réel et l’art. Chaque paragraphe est à considérer comme une perle de
la pensée de cet auteur qui commit Tous
les matins du monde.
Une fois encore, le prix Goncourt
des Lycéens a distingué une écriture particulière, susceptible de parler à tous
et pas seulement aux adolescents.