Le lecteur est transporté au XIIe siècle, précisément en 1137, année du mariage entre Aliénor d'Aquitaine et Louis VII. Elle est guerrière, ambitieuse, déterminée. Il est confit en dévotion et pacifique. Le récit s'arrête en 1151 année de la mort de Suger (ami du roi et ennemi d'Aliénor) et de la première rencontre entre Aliénor, lassée de son époux, et Henri Plantagenêt avec lequel elle se mariera l'année suivante, après annulation de sa première union par le pape.
C'est un récit à deux voix qui fait alterner la version d'Aliénor et celle de Louis VII, mettant ainsi en évidence leurs divergences profondes de caractères et d'opinions.
Après l'échec de la Croisade et le désastre de la prise de Damas, c'est un 3e narrateur, Raymond de Poitiers, oncle d'Aliénor et seigneur d'Antioche qui prend le relai et conclut le récit.
Le canevas événementiel est fidèle à la vérité historique (incendie de Vitry, rôle de l'abbé Suger, incapacité de Louis VII, prêche de la croisade par Bernard de Clairvaux...). Mais l'imagination de la romancière a rempli les nombreux vides et zones d'ombre prêtant aux deux protagonistes des sentiments et des pensées totalement fictifs.
Ce roman peut plaire à des amateurs d'ouvrages historiques. Le lecteur est plongé dans le Moyen-Age aux multiples convulsions, partagé entre la guerre et la foi. La cruauté de cette période se reflète dans le style aux phrases courtes, aussi tranchantes que les épées.
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