L'auteur
nous précise d'entrée qu'il s'agit d'une fable.
Une fable écolo, plaidoyer contre l'arrêt des excès du monde de la finance, pour une prise de conscience et l'arrêt de
l'individualisme...
En
résumé : emprisonnés dans une zone où déchets du tourisme et rejets d'eaux
usées s'amalgament jusqu'à former une île de plastique, hommes et animaux
marins tentent de se sortir du désastre écologique. Un roman génial, tendre,
drôle et loufoque.
L’histoire : Nous faisons la connaissance de
James O’Sullivan, gros de naissance, puis d’Arrowhead une simple bouteille
d'eau qui va nous raconter une histoire incroyable de plastique non recyclé.
Une histoire d'économie et d'écologie, une histoire d'un monde devenu fou où
les dérapages des établissements bancaires ont fait vaciller le monde tel qu’on
le connaît. Et il y a Antoine Derien, l’anti-héros, des problèmes de calcul
qu'une intervention hilarante via le pénis devrait régler, un gosse adorable,
un père malade et pénible. Et une femme belle, pleine de charme, pleine de
talent, à la réussite professionnelle plus que rentable qui bosse dans la
finance : Judith.
Et justement, le système financier mondial a trop
déconné. Judith appelle Antoine, il doit aller la chercher à la Défense. Mais
lorsqu’il arrive avec Fano, un ami, prof de yoga, ils sont embarqués avec tous
les autres traders et faits prisonniers. C’est la fin des spéculateurs
internationaux. Le groupe NIHILISM vient de frapper. Antoine et Fano se
retrouvent avec les bandits de la finance du monde entier sur Midway Atoll, une
sorte d'Alcatraz à ciel ouvert où les albatros cohabitent avec les déchets du
monde entier...
Ça, c'est pour l’histoire délirante mais Arnaud
Le Guilcher a en plus l'art de la formule et de croquer ses personnages, à l’exemple
de DSQ un ponte de la finance (oui, oui, c'est bien celui auquel vous pensez) :
"…Partouzard émérite, goleador de la braguette, propriétaire de dix-huit
coffres planqués à la banque du sperme,… " Ça, c’est pour le style !
Et au milieu de tout cela, une tendresse
ébouriffante, d'un homme pour une femme, pour un fils, pour un père malgré
tout... le respect d'amis différents, de la folie... Et l'entraide entre
espèces...
Et puis il y a Albator, et Wiki, et
l'Oreille de l'île et Barbie sans tête, et… Impossible de tout raconter…
Ce roman éveille quelques consciences tout en
divertissant, c'est rare, non ? Et pour se divertir, ça, on se divertit et
de manière explosive ! C'est piquant, délirant, hilarant, touchant,
euphorisant, jubilatoire, tout en traitant de sujets alarmants, dans le
style loufoque cinématographique à la Wes Anderson.
Bref, un bouquin qui devrait être remboursé par la Sécu.
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