Ce roman de 220 pages
s’engloutit facilement. La confrontation des deux personnages principaux tient
le lecteur en haleine jusqu’à la dernière ligne.
Pour comprendre ce qui lie
Fremantle, chef de police d’un comté perdu, et Drake, politicien en passe
d’être élu, il faut remonter à leur première rencontre, quarante-sept ans plus
tôt, c’est-à-dire, pendant la guerre du Vietnam. Fremantle est alors un sergent
reconnu et respecté par ses hommes, tandis que Drake est un novice avec peu de
moralité. Pourtant, près d’un demi-siècle plus tard, Fremantle va céder à la
demande de Drake et accepter de livrer une parole corrompue.
A partir de cet instant, le
récit se construit sur deux axes : comprendre les conséquences pour
Fremantle de son mensonge, mais aussi les causes. En effet, la construction du
caractère du personnage rend incompréhensible dans un premier temps l’attitude
de Fremantle. Puis les chapitres en flash-back qui évoquent la guerre du
Vietnam, viennent peu à peu éclairer le présent de la narration.
La dynamique de
construction du roman est efficace. Le récit proposé de la guerre du Vietnam
repose davantage sur des anecdotes que sur des traits épiques pour dresser le
portrait d’une jeunesse américaine prise au piège entre « la sale
guerre » et le patriotisme. Loin de l’atmosphère de Good Morning Vietnam, ce texte est un véritable réquisitoire contre
cette guerre, mais en montre également les implications dans la période
présente.
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