mardi 26 septembre 2017

Cette chose étrange en moi - Orthan Pamuk



Mevlut naît en 1957 dans un village d'Anatolie. Son père est vendeur de yaourts et de boza (une boisson aux céréales fermentées jadis très appréciée en Turquie). Il arrive à Istambul en 1969 pour y faire ses études, s'y installe définitivement et devient, comme son père, vendeur de boza. On suit le héros - ou plutôt anti-héros - dans son existence et ses amours. D'une honnêteté qui confine à la naïveté, il poursuit son chemin, exerce diverses activités peu rémunérées et continuera toute sa vie à vendre de la boza le soir, dans les rues d'Istambul.
Orhan Pamuk raconte sa vie et semble en empathie avec ce personnage attachant, toujours à la recherche d'un bonheur simple. Il donne également la parole à ceux qui partagent l'existence de Mevlut: parents, amis, ses deux épouses successives, ses deux filles. Cette construction polyphonique permet de mettre en évidence différents points de vue sur la situation politique, les problèmes ethniques, l'évolution des moeurs et la transformation d'Istambul pendant c'est cinquante dernières années.
Car c'est la ville se métamorphosant en mégapole qui est le véritable sujet du roman avec ses vieux quartiers qui disparaissent, ses maisons anciennes détruites pour ériger de grands immeubles, ses métiers traditionnels ambulants remplacés par des commerces, l'apparition des vendeurs de drogue. Une ville qui s'agrandit sans cesse et s'occidentalise.
Nostalgique, Mevlut voit ses souvenirs de jeunesse et les traces de son passé disparaître progressivement. Mais il reste confiant, optimiste et en osmose totale avec cette ville dans laquelle il déambule inlassablement.
"Déambuler la nuit dans les rues de la ville lui donnait l'impression de se promener dans sa propre tête. [...] Dialoguer [avec Istambul] revenait un peu à se parler à lui-même"

https://flipbook.cantook.net/?d=%2F%2Fwww.edenlivres.fr%2Fflipbook%2Fpublications%2F279901.js&oid=3&c=&m=&l=&r=&f=pdfLe lecteur le suit pas à pas, et avec bonheur, dans les quartiers pauvres de cette ville fascinante.


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Du même auteur (Prix Nobel de littérature en 2006), nous vous suggérons également:

Istanbul : Souvenirs d'une ville
Le Musée de L'Innocence
Neige


Miniaturiste - Jessie Burton




L’histoire : En 1686, Pétronella Oortman (Nella), 18 ans, se marie avec Johannes Brandt, riche marchand d’âge mûr qu’elle ne connaît pas ; elle le rejoint à Amsterdam. Elle est accueillie froidement par sa sœur (célibataire d’un certain âge), une servante peu docile et un serviteur noir. A son retour de voyage, son époux lui offre en cadeau de mariage une maison miniature (exposée actuellement à Amsterdam au Rijksluseum… Quelle sera la vie de cette jeune femme ? Qui se cache derrière le titre de ce livre « Miniaturiste » qui connaît des secrets intimes de cette famille ?
https://flipbook.cantook.net/?d=%2F%2Fwww.edenlivres.fr%2Fflipbook%2Fpublications%2F50464.js&oid=3&c=&m=&l=&r=&f=pdfOn découvre une société très puritaine et peu tolérante à Amsterdam au 17ème siècle et l’importance de la religion et de la morale. Le statut de la femme est comparé aux autres pays européens de l’époque. Le roman est original grâce à la maison miniature au coût élevé qui donne une image de l’intérieur d’une famille prospère. L’intrigue est passionnante : l’atmosphère est lourde de secrets, des questions posées par Nella restent sans réponse, les dialogues comportent des allusions mystérieuses…

Roman mystérieux, original et passionnant.


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De l’influence de David Bowie sur la destinée des jeunes filles - Jean-Michel Guenassia


Le lecteur pense avoir compris la justification du titre dès les premières pages, puis s’aperçoit trois cents pages plus loin que c’est une autre explication qui l’emporte.
Toute la narration est portée par un JE, celui de Paul. Cet adolescent de 16 ans vit depuis presque toujours avec sa mère et la compagne de celle-ci. Le roman s’ouvre sur les difficultés rencontrées par Paul au collège. En effet, son physique ne permet pas, en apparence, de l’identifier comme fille ou garçon. Cela lui pose tellement de problèmes qu’il finit par quitter l’univers scolaire et se lancer dans la vie professionnelle.
http://fr.calameo.com/read/00191867281f4d9ca7f14?volume=0&wmode=transparent&page=2S’ouvre alors toute une galerie de portraits assez attachants au fil des pages, avec en arrière-plan la question de la quête de l’identité. Outre la dimension fictionnelle, ce roman s’intéresse aussi à un débat de société actuel : quelle construction identitaire pour un enfant élevé dans une famille homosexuelle ?

Ce roman se lit sans difficulté et le personnage principal est attachant. On peut cependant regretter au moins deux pirouettes peu construites pour mener l’intrigue à son terme. Ce livre vogue sur l’ère du temps : quid de la parentalité homosexuelle ? Mais la réflexion, pleine de bonnes intentions, est menée avec un tel manque de finesse que le traitement de la question en devient presque caricaturale. 


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Du même auteur, vous trouverez également à la bib:

La Valse des arbres et du ciel 
La Vie rêvée d'Ernesto G
Le Club des incorrigibles optimistes
Trompe-la-mort


mardi 19 septembre 2017

La chambre des époux - Eric Reinhardt

Présentation de l'éditeur :

"Nicolas, une quarantaine d’années, est compositeur de musique. Un jour, sa femme Mathilde apprend qu’elle est atteinte d’un grave cancer du sein qui nécessite une intense chimiothérapie. Alors que Nicolas s’apprête à laisser son travail en plan pour s’occuper d’elle, Mathilde l’exhorte à terminer la symphonie qu’il a commencée. Elle lui dit qu’elle a besoin d’inscrire ses forces dans un combat conjoint. Nicolas, transfiguré par cet enjeu vital, joue chaque soir à Mathilde, au piano, dans leur chambre à coucher, la chambre des époux, la symphonie qu’il écrit pour l’aider à guérir.
https://flipbook.cantook.net/?d=%2F%2Fwww.edenlivres.fr%2Fflipbook%2Fpublications%2F276361.js&oid=3&c=&m=&l=&r=&f=pdfS’inspirant de ce qu’il a lui-même vécu avec son épouse pendant qu’il écrivait son roman Cendrillon voilà dix ans, Éric Reinhardt livre ici une saisissante méditation sur la puissance de la beauté, de l’art et de l'amour, qui peuvent littéralement sauver des vies."


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Notre avis :

Alors qu'il peine à terminer son roman Cendrillon, Eric Reinhardt apprend que Margot, son épouse, est atteinte d'un cancer du sein à un stade avancé. D'un commun accord et comme un défi à la fatalité de la maladie, il décide de s'acharner à terminer son livre tandis qu'elle lutte contre son cancer. Chaque soir il lui lit ce qu'il a écrit. Il termine son roman avec une rapidité et une aisance qu'il n'aurait jamais soupçonnées. Elle guérit. L'amour et l'art ont vaincu le cancer.
Dans une seconde partie, l'auteur imagine un roman qu'il aurait pu écrire, et qu'il n'écrira pas, à partir de son expérience vécue. Cet univers fictionnel est très proche de la réalité vécue (certains passages sont repris in extenso) mais, bien évidemment l'imagination du créateur transforme et déforme le vécu au gré de ses fantasmes.

Il est inhabituel de lire un ouvrage où le cancer est perçu non par le malade mais par son conjoint. L'auteur s'y dévoile sans pudeur. Ce n'est pas un livre désespéré et pessimiste puisque l'amour et l'art sont plus forts que la maladie ou peuvent aider à mourir (très bel épisode du Requiem composé pour Marie). On aimerait que l'auteur ait raison...
Enfin, il est intéressant de voir comment un écrivain crée une fiction à partir de son vécu.


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Du même auteur, vous trouverez également à la bib:

Cendrillon
L'Amour et les forêts
Le Système Victoria

Bakhita - Véronique Olmi



Bakhita est un titre éponyme. Tout le roman est centré sur le parcours de ce personnage féminin qui emporte son lecteur au temps de l’esclavage, à la fin du XIX.
Le livre débute par la découverte d’une mère et de sa fille dans un village du Darfour. Mais très vite, la petite fille est arrachée à son enfance et plongée dans le monde particulièrement cruel des esclavagistes. Cet ouvrage, pourtant catalogué comme roman, retrace les voyages douloureux de milliers d’êtres humains, arrachés à leur vie et condamnés à servir de riches européens. 
La lecture de ce livre est indispensable, comme un écho en forme de miroir inversé à un roman qui fit du bruit lors de sa première parution : La Case de l’Oncle Tom. Véronique Olmi prend le parti, non pas d’alimenter le mythe du bon sauvage, ni de défendre la négritude portée par des auteurs comme Césaire et Senghor, mais plutôt de donner à entendre et à comprendre les souffrances physiques et psychologiques qu’un être humain est capable d’infliger à un autre, en toute légitimité.
Ce roman n’est pas écrit en forme de pamphlet contre l’esclavagisme, mais à la fin de sa lecture, on ne peut qu’être absolument effaré à l’idée que ces vies de douleur ont existé au nom du profit et de l’asservissement.
http://fr.calameo.com/read/0019186725e30ba5b8408?bkcode=0019186725e30ba5b8408&volume=0&wmode=transparent&page=2Pourtant son auteure ne joue pas sur les ressorts de la pitié. Elle énonce assez froidement les épreuves traversées par l’héroïne. Mais cette mise à distance crée un espace que le lecteur investit pour s’identifier à Bakhita. On ne pleure pas avec elle, mais on ne cesse de se demander au fil des pages, comment elle peut résister et survivre à des traitements aussi sauvages. Cette interrogation permanente sert de procès à ses bourreaux. Roman complexe, la dernière partie déplace une ultime fois le point de vue pour questionner sur la place de la spiritualité.


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Prix du Roman Fnac 2017.

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De Véronique Olmi, nous vous proposons également:

Cet été-là
J'aimais mieux quand c'était toi
La Nuit en vérité
Le Premier amour
Nous étions faits pour être heureux
 

La gloire des maudits - Nicolas d’Estienne d’Orves



L’histoire concerne une multitude de personnages dont deux en particulier, Gabrielle Valoria et Sidonie Porel.
Gabrielle est la fille d’Enrique Valoria, un collaborationniste exécuté sous ses yeux après la guerre. Elle habite un bel appartement autour du Jardin du Palais Royal avec son jeune frère et elle éprouve des difficultés financières pour tout gérer. Février 1955, elle reçoit une lettre d’un inconnu qui se propose de lui raconter une partie de la vraie vie de Sidonie Porel qu’il connaît depuis son enfance. Aussi, accepte-t-elle l’offre de cet inconnu quand il lui propose contre rémunération de l’aider à devenir la biographe de Sidonie Porel pour découvrir ses secrets et le venger...
Sidonie Porel est romancière et Présidente du Jury Goncourt. Décembre 1955, elle est retrouvée morte, plongée dans la Marne au volant de sa voiture. S’agit-il d’un accident, d’un suicide ou d’un assassinat ?

http://www.albin-michel.fr/ouvrages/la-gloire-des-maudits-9782226317308#livre-extraitL’auteur, Nicolas d’Estienne d’Orves, 43 ans, s’est amusé à mettre en scène des personnages connus ou bien imaginaires vivant à Paris, dix ans après la guerre. Ce sont des « collabos » qui ressortent de prison en 1953, se réinsèrent et s’inventent de nouvelles vies. Ce livre se lit facilement un peu comme un thriller car Gabrielle, personnage pur dans cet entourage malsain, mène l’enquête à la recherche de la vérité et nous livre ses découvertes : un « Paris » des bas-fonds, une société littéraire singulière et un milieu politique de traîtres. Même si des anecdotes paraissent peu crédibles et des personnages se révèlent facétieux, ce livre sur le mensonge de plus de 500 pages est bien construit et constitue un véritable scénario de film

Belle fresque romanesque. Découverte d’un nouvel auteur à la Bibliothèque.


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mardi 12 septembre 2017

Conférence sur COLETTE!

Les Amis de la Bibliothèque de St-Georges proposent :


JEUDI 5 OCTOBRE 2017 
à 20h 30
au Centre culturel 

une conférence de Samia BORDJI 
du Centre-Colette de St-Sauveur 
sur COLETTE



De sa naissance à Saint-Sauveur-en-Puisaye, dans l'Yonne, en 1873, à sa mort à Paris en 1954, la vie de Colette reflète le parcours hors du commun d’une femme libre : liberté physique, droit de choisir et, surtout, indépendance financière. Une vie traversée de combats, de scandales, d’épreuves, où chaque étape lui a permis de conquérir de haute lutte la reconnaissance officielle. A travers de nombreuses anecdotes, cette conférence retracera les mille et une vies de cette pionnière qui fut l’un des plus grands écrivains du XXe siècle.

Entrée libre.

A NE PAS MANQUER!
 

Souvenirs de la marée basse - Chantal Thomas



Le lecteur aurait tendance à penser "encore un roman sur la relation mère/fille!". Mais Chantal Thomas évite l'écueil de la reprise d'un sujet rebattu.
D'abord parce que Jackie, sa mère, fantasque, éprise de liberté, étouffant sous les contraintes imposées aux femmes de son époque, éclaire la personnalité de l'auteure. Car, pour Chantal Thomas aussi, la raison n'a jamais été son point d'ancrage d'où peut-être cette attirance de l'écrivaine pour le XVIIIe, pour Sade ou Casanova et son refus des codes et des carcans.
http://www.seuil.com/ouvrage/souvenirs-de-la-maree-basse-chantal-thomas/9782021343151?reader=1#page/1/mode/2upEnsuite parce que ce roman de la mère est aussi celui de la mer, de l'eau bienfaisante, libératrice, univers sans bornes dans lequel Jackie et sa fille ont tant de plaisir à se mouvoir, l'une comme refuge, l'autre pour "la grâce de l'instant". D'Arcachon à Menton puis à Nice, c'est dans la nage que Jackie trouvera son unique épanouissement. L'auteure offre de superbes pages sur le bonheur de se couler dans l'élément liquide, de se glisser entre les vagues, de sentir la caresse de l'eau sur son corps.

S'il est un lieu où mère et fille sont en empathie, c'est la mer et s'il est un élément qu'elles aiment avec la même ferveur, c'est l'élément aquatique, féminin par excellence. Ainsi Chantal Thomas transforme en aventure inédite, un sujet qui aurait pu sembler banal et maintes fois traité.


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Du même auteur, nous vous proposons également:

L'Echange des princesses
Les Adieux à la Reine

L'invention des corps - Pierre Ducrozet




Ce roman est une forme hybride qui entrecroise faits historiques et science-fiction. Sa structure est constituée de trois mouvements majeurs. 
http://www.actes-sud.fr/sites/default/files/9782330086329_extrait.pdfLe premier raconte le point de vue d’un professeur en informatique qui a réchappé aux enlèvements d'Iguala. Il s’agit de la disparition de 43 étudiants issus de l'Ecole Normale Rurale d'Ayotzinapa, le 26 septembre 2014, dans la ville d'Iguala, dans l'État de Guerrero, au Mexique.
Alvara est parvenu à survivre et s’échappe dans le désert. Sa longue marche, après moult péripéties le conduit vers une double rencontre : celle d’Adèle, jeune biologiste surdouée et Parker. Ce dernier est un grand Magnat du Net qui rêve d’inventer l’immortalité. Ce deuxième mouvement est l’occasion de revisiter les débuts du Net et d’entrer dans une forme de science-fiction contemporaine.
Le troisième mouvement se focalise sur le lien qui s’établit entre Alvara et Adèle, sur leurs parcours en forme d’initiation.

Ce roman est subtile, tout en nuances : une vraie découverte de cette rentrée. Etonnant dans l’écriture et la construction, il faut le lire pour se forger son propre point de vue.


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La salle de bal - Anna Hope



L’histoire : Le contexte est particulier : en 1911, le « Mental Deficiency Act » est sur le point d’être voté par le gouvernement de Churchill : il s’agit d’un mouvement eugéniste qui préconise la stérilisation des êtres faibles d’esprit dans le but d’éviter la décadence de la société et donc qu’ils se reproduisent…
L’asile de Sharston, dans un comté traditionnel d’Angleterre, le Yorkshire, abrite des hommes et femmes séparés, les uns travaillent aux champs et les autres, confinées à l’intérieur, se consacrent aux tâches domestiques. C’est une véritable ferme qui assure la nourriture des  malades grâce à leur travail. Le personnel est peu sensible (et peu psychologue) sauf, au début, le docteur Charles Fuller qui souhaite faire évoluer les malades grâce à la musique et à la danse dans la fameuse et magnifique salle de bal occupée tous les vendredis par les « meilleurs » d’entre les aliénés. Le lecteur suivra la vie de quatre personnages : Ella Faye, une fileuse de la classe ouvrière, John Mulligan, un Irlandais « mélancolique », Clem, une jeune fille riche qui aime la lecture et ne veut pas épouser l’homme choisi par sa famille… tous médicalement et malheureusement « psychologiquement » suivis par Charles… 

https://flipbook.cantook.net/?d=%2F%2Fwww.edenlivres.fr%2Fflipbook%2Fpublications%2F277426.js&oid=3&c=&m=&l=&r=&f=pdfCe roman est intéressant car Anna Hope est bien documentée sur cet asile, sur la folie et son traitement à l’époque. En effet, c’est à partir d’une situation familiale qu’elle s’est intéressée à ce lieu puisque son arrière-grand-père, trouvé indigent, y a été enfermé. Ce livre est bien construit et se lit facilement : les personnages se cherchent et se battent (ou non) pour vivre. L’environnement naturel de cet asile est très bien décrit. Le rythme paraît lent mais l’auteur nous emporte sereinement vers un drame que l’on pressent inexorablement. Le lecteur aura hâte de connaître la fin de l’histoire et l’avenir de ses personnages. Ce roman rappelle « Vol au-dessus d’un nid de coucou» dans la mesure où il dénonce la déshumanisation dont les patients souffrent et où il critique la violence du système et le manque de respect envers les êtres humains d’un asile qui correspond plutôt à une prison.

Bon roman.

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Le chagrin des vivants d'Anna Hope est également à la bib.

Tout un monde lointain - Célia Houdart



https://flipbook.cantook.net/?d=%2F%2Fwww.edenlivres.fr%2Fflipbook%2Fpublications%2F273637.js&oid=16&c=&m=&l=fr&r=http://www.pol-editeur.com&f=pdfGréco, décoratrice, s'est retirée à Roquebrune Cap-Martin où elle rêve d'acquérir la villa E-1027, oeuvre de l'architecte designer Eileen Gray à laquelle elle voue une admiration inconditionnelle. La maison a été mise sous scellés à la suite de l'assassinat de son propriétaire, puis d'un cambriolage.
Or Gréco découvre que la maison est squattée par un jeune couple de danseurs qui s'y est introduit clandestinement. Elle les rencontre et une sympathie va naître entre eux alors que tout les oppose. Elle est vieillissante, timide, mal à l'aise dans son corps, perturbée par un passé qu'elle veut occulter.
Ils sont jeunes, adeptes de la nudité, sensuels, extravertis. Gréco est fascinée en particulier par Louison, trouble et troublant, familier du travestissement et de la plaisanterie macabre.
Grâce à eux, Gréco va se réconcilier avec elle-même et trouver une forme de bonheur et de sérénité.
Les personnages gardent leur part d'ombre et de mystère.

L'écriture est d'une sensualité délicate, à fleur de sensation et d'émotion. J'ai beaucoup aimé l'évocation omniprésente de la maison qui devient familière au lecteur et, en toile de fond, le milieu artistique et l'architecture moderniste.


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mardi 5 septembre 2017

Lisez en grand!


Enquêtes, suspense...



...du nouveau du côté des grands caractères!


Pensez à regarder dans ce rayon-là aussi; ces ouvrages ne sont pas dans le secteur habituel des policiers, mais au rez-de-chaussée.


Un fleuve de fumée - Amitav Ghosh


Présentation de l'éditeur:


"À l'aube de la première guerre de l'opium, sont réunis à Canton des personnalités aussi disparates qu'un marchand parsi, un raja déchu, un peintre en quête d'amour et une jeune botaniste française à la recherche d'une fleur extraordinaire. 

Canton, XIXe siècle. Un bouillonnement de langues, de peuples et de cultures. Commerçants chinois en robe de soie et longue natte dans le dos, Britanniques compassés de la Compagnie des Indes orientales, marchands américains aux manières décontractées, Indiens empesés sous leurs brocarts... tous n'adorent qu'un dieu : l'argent. Fanqui Town, enclave au coeur de Canton, réservée aux étrangers et interdite aux femmes, est gouvernée par deux lois principales : celle du libre échange et celle de l'opium. Pour le reste, ce microcosme cultive les amitiés particulières et s'amuse dans des bals exclusivement masculins. Mais, en cette année 1839, l'empereur de Chine décide d'éradiquer l'opium de son territoire. Il exige la destruction de tous les stocks de Canton.
Que vont-ils devenir s'ils acceptent de se plier à d'autres règles que celles du commerce ? La ruine les guette. Et pour Bahram Modi, un marchand parsi originaire de Bombay, le déshonneur devrait s'ajouter à la ruine : il a hypothéqué tous ses biens et emprunté au-delà du raisonnable pour acheter une énorme quantité d'opium. Et quel sort attend son secrétaire particulier, Neel, un raja déchu après avoir été accusé à tort de faux en écriture ? Ou bien Robin, un peintre homosexuel qui croit avoir trouvé l'amour à Canton ? Paulette, une jeune orpheline française née en Inde, et son employeur, un célèbre botaniste anglais, vont-ils devoir renoncer à découvrir la plante inconnue dont ils possèdent une rare peinture ?
C'est la révolution dans Fanqui Town. Les équilibres savamment entretenus volent en éclats. L'arrogance, la cupidité et le racisme enflamment la situation. La réponse des forces chinoises est radicale : une exécution en place publique, et l'armée partout dans la ville. Les tonnes d'opium sont saisies. Réduites en une boue noire, malodorante, elles sont déversées dans le fleuve. La Grande-Bretagne crie au scandale, les rumeurs sur une guerre prochaine se propagent. "


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Du même auteur, vous trouverez également à la bib:

Le Palais des miroirs
Un déluge de feu
Un Infidèle en Egypte
Un Océan de pavots