La mère parcourait les routes en faisant virevolter sa jupe d'un rouge fané et elle lisait les lignes de la main. C'est ainsi que le père l'a rencontrée et que l'enfant est né.
Et un jour, elle a disparu.
L'enfant erre dans la forêt, au bord de la rivière, accompagné par un chien qu'il est seul à voir, hanté par l'image de cette femme aux semelles de vent et de liberté.
Le père, menuisier au village et rongé par le désir et l'absence, sombre dans l'alcoolisme.
La grand-mère tente d'assurer la survie de tous en allant chercher des provisions de maison en maison.
Comment retrouver sa place, sa présence au monde? Comment survivre à l'absence?
L'auteure s'adresse à l'enfant pour partager avec lui ce qu'elle écrit, pour l'aider par la magie des mots.
On ne peut qu'abîmer cette belle histoire en essayant de la raconter. Il faut succomber au charme et à la poésie de l'écriture de Jeanne Benameur dont le livre, comme son titre elliptique, ouvre sur le mystère, l'infini et le champ de tous les possibles.
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