Avec « Rien
n’est noir » de Claire Berest, on approche la peinture de Frida Kahlo, cette peintre, icône du mouvement réaliste
mexicain du début du vingtième siècle.
Frida, comme la nomme l’auteur, a enchaîné les malheurs dès le
plus jeune âge. Atteinte de la poliomyélite à 6 ans. A 17 ans, elle subit un très grave accident de
bus en rentrant chez elle après les cours. Elle a de nombreuses fractures. Son
abdomen est transpercé par une barre métallique. Grâce à sa volonté de vivre,
bien aidée par ses sœurs et sa famille, après plusieurs opérations elle retrouvera son autonomie. Pour que les
longs mois passés en position couchée lui
soient moins pénible, elle commence à peindre son visage grâce à un miroir fixé
au-dessus de son lit.
C’est donc l’histoire de cette femme que Claire Berest nous
raconte.
Pour coller au plus
près du personnage, les chapitres portent des couleurs : turquoise, hypnotique
et durable ou rouge carmin, par exemple.
Frida Kalho étant passée très près de la mort, elle décide
de profiter de la vie au maximum et pour "soulager" ses
souffrances utilise tous les produits possibles y compris l’alcool. Elle vit
une sexualité très débridée et rencontre
Diégo Rivera de 21 ans son aîné. Rivéra est un muraliste connu et reconnu. C’est
lui qui exécuta la fresque « l’industrie de Détroit » pour la Détroit Institut of
Art.
Dans le roman, l’auteure n’hésite pas à nous conter par le
menu cette vie faite de dérives, de dépressions, de fêtes et de créativité. Les descriptions sont
parfois sordides, cocasses ou compliquées.
Pour nous faire entrer à l’intérieur du personnage, elle n’hésite pas à prendre
la parole à la place de Frida Kahlo et à écrire « je ».
Après la lecture, on a envie de regarder les œuvres de
Frida Kahlo, de chercher à en comprendre tout le message et, pourquoi pas, s’intéresser
à cette période du Réalisme.
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Exemples de 3 oeuvres de Frida Kahlo:
Les Deux Fridas (1939),
Frida et Diégo Rivera (1931),
Autoportrait au collier
(1940)