Trente ans après la mort de son demi-frère Bernard, de 8 ans son aîné, le narrateur Michel Forger écrit pour échapper au souvenir d'une relation ambiguë entre amour et haine, attachement et trahison. Il veut comprendre les comportements déconcertants et parfois violents de Bernard, sa détresse après son retour d'Algérie. Engagé dans les paras, est-il hanté par des réminiscences obsédantes de tortures et de morts? Pourquoi cette destruction par l'alcool, puis le suicide? Comment échapper à son fantôme? Afin d'éclairer toutes ces zones d'ombres, Michel tente de convoquer ses souvenirs personnels et de rencontrer ceux qui ont connu Bernard, en particulier Luc avec laquelle il a entretenu une liaison passionnée.
Les chapitres font alterner l'enquête de Michel (à la première personne) et les pages du roman qui en découlent (à la troisième personne).
Mais comment restituer par l'écriture la relation entre les deux frères? Où est la vérité? Où est l'invention? Qui était réellement Bernard et qu'a-t-il exactement vécu en Algérie?
Le narrateur (auteur) s'interroge sur le rôle de l'écrivain et sur l'écriture, ultime trahison. "Le seul mensonge pour un écrivain serait de prétendre qu'il dit la vérité".
En partie autobiographique, c'est un beau roman, désespéré et poignant où l'écriture apparaît comme l'ultime acte salvateur.
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Michel Schneider a reçu le Prix Interallié pour:
Marilyn : Dernières séances
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