Max Emanuel Cencic est un chanteur peu banal. Et qui ose!
Et c'était bien sûr le cas avec ce CD tout Rossini enregistré en 2006. Lui, que l'on attend davantage dans Haendel ou Vivaldi (et Monteverdi! Il nous l'a démontré en campant un Néron exceptionnel dans "Le couronnement de Poppée" à l'Opéra de Dijon la saison dernière. Absolument éblouissant autant vocalement que scéniquement!), se lançait dans le 'Bel canto', celui réservé aux chanteuses, aux mezzo-sopranos ou aux contraltos et à l'agilité diabolique. Nous ne sommes pas ici dans des rôles écrits pour des castrats que des contre-ténors d'aujourd'hui s'accaparent en nous vendant une "voix d'ange". Nous sommes ici dans le sexué, si je puis dire. Des rôles d'homme, mais chantés par des femmes, avec toute la richesse des couleurs de leur tessiture. Et c'est le défi que tente au disque et réussit magnifiquement Cencic. Un contre-ténor que l'on croirait mezzo-soprano, avec cette assise dans la voix, cette plénitude vocale nécessaire à la sensualité de Rossini, loin des voix de tête étriquée et séraphique, mais au contraire charnelle et pleine!
A découvrir ou redécouvrir!
Caroline V.
Caroline V.
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