Tomber amoureux d’une
prostituée, c’est déjà se mettre dans de beaux draps. Défier un chef mafieux
local pour retrouver ladite prostituée, ce n’est pas très malin. Enlever sa
fille unique, c’est de la folie. Mais croire en plus que tout finira bien,
c’est carrément n’importe quoi !! Un homme va l’apprendre à ses dépends.
Mais le jeu n’en vaut-il pas la chandelle ? Un polar noir, signé Zidrou.
L'histoire
: Espagne, de nos jours. Augustin Mirales, un professeur d’arts
plastiques, veut retrouver une prostituée, Maria-Auxiliadora qui travaillait au
Paraiso, l’un des nombreux clubs détenu par Monsieur Selznic, dont il est tombé
amoureux.,. Pour la retrouver, il est prêt à tout… même à kidnapper la fille de
celui-ci, Serena. Mirales souhaite obliger Selznic a lui révéler où se trouve
son « petit ange déchu », comme il l’appelle tendrement. 24 heures, c’est le
temps qu’il reste à Selznic. Passé ce délai, Mirales promet de faire subir à
Serena ce que Selznic a fait subir à Maria-Auxiliadora depuis son arrivée en
Espagne. Le proxénète ne l’entend pas de cette oreille et décide d’en savoir
plus sur Augustin Mirales. Il demande à Goran, son homme de main de s’en
charger… Augustin aura-t-il assez de sang-froid pour affronter le milieu de la
prostitution ? Retrouvera-t-il sa bien-aimée ?
On est con quand on est amoureux, on prend des risques et les conséquences n'ont plus d'importance. Mais cet homme avec son air de rien, dont on dirait qu'un souffle de vent pourrait le faire tomber, va soulever des montagnes. Non sans mal, évidemment.
On est con quand on est amoureux, on prend des risques et les conséquences n'ont plus d'importance. Mais cet homme avec son air de rien, dont on dirait qu'un souffle de vent pourrait le faire tomber, va soulever des montagnes. Non sans mal, évidemment.
Racontée sur le mode
épistolaire, l'histoire est empreinte d'une poésie déchirante. Le narrateur –
un homme doux, féru d'art et amoureux de la beauté plastique du corps féminin
–, bouleversé par ce que son enquête lui fait découvrir, raconte à sa soeur le
milieu de la prostitution. Sa plume, émouvante, donne sans conteste à cet album
toute sa dimension humaine.
La dimension humaine est donc au cœur de cet album, comme souvent avec Zidrou. Ici, il explore le plus beau des sentiments : l’amour. L’amour impossible, celui qui nous pousse à dépasser nos limites. En situant l’action dans le milieu de la prostitution, il évoque le quotidien des « Fleurs du macadam » qui officient dans les bordels (autorisés en Espagne). La violence qui y règne, l’aliénation physique et psychologique des femmes qui subissent le commerce de leur chair. En utilisant une narration épistolaire, Zidrou ne juge pas, il constate leur quotidien et leurs émotions, avec un style très direct et imagé. Dans ce sombre enfer, l’amour que se vouent Augustin et Maria-Auxiliadora agit comme une lueur d’espoir. Les qu’en-dira-t-on, les regards des autres ne les atteignent pas. Côté dessin, Man propose une mise en scène enlevée avec des accidents graphiques qui donnent du rythme à la lecture : cases panoramiques, cadrages obliques… Man joue avec les teintes, tantôt bleutées pour la nuit et solaires pour les scènes de jour. De toute évidence, vous avez toutes les raisons d’être client de cet album singulièrement sensible…
La dimension humaine est donc au cœur de cet album, comme souvent avec Zidrou. Ici, il explore le plus beau des sentiments : l’amour. L’amour impossible, celui qui nous pousse à dépasser nos limites. En situant l’action dans le milieu de la prostitution, il évoque le quotidien des « Fleurs du macadam » qui officient dans les bordels (autorisés en Espagne). La violence qui y règne, l’aliénation physique et psychologique des femmes qui subissent le commerce de leur chair. En utilisant une narration épistolaire, Zidrou ne juge pas, il constate leur quotidien et leurs émotions, avec un style très direct et imagé. Dans ce sombre enfer, l’amour que se vouent Augustin et Maria-Auxiliadora agit comme une lueur d’espoir. Les qu’en-dira-t-on, les regards des autres ne les atteignent pas. Côté dessin, Man propose une mise en scène enlevée avec des accidents graphiques qui donnent du rythme à la lecture : cases panoramiques, cadrages obliques… Man joue avec les teintes, tantôt bleutées pour la nuit et solaires pour les scènes de jour. De toute évidence, vous avez toutes les raisons d’être client de cet album singulièrement sensible…
Une belle histoire
d’amour, dans l’esprit du polar.
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