
Hormis ce suspense et l'histoire de la haine entre deux familles du village d'Anse Bleue, celle des Messidor, riches propriétaires, et celle des Lafleur qui ont été spoliés de leurs terres, le roman dépasse le particulier pour révéler l'Histoire de l'île constamment secouée par les catastrophes naturelles et les dictatures meurtrières. Même si elle n'est pas explicitement nommée, la dictature des Duvalier et les crimes perpétrés par les Tonton Macoute sont omniprésents.
A la manière des tragédies antiques, et en alternance avec la voix de la morte, c'est un choeur, celui des paysans, qui évoque, entre révolte et soumission, la fatalité du destin et la consolation trouvée dans le culte des esprits.
La langue est très belle, ample, tantôt violente, tantôt poétique, entre réalisme et magie, avec des images flamboyantes.
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