Le schmock de Franz-Olivier Giesbert nous emmène dans
l’histoire d’Hitler, de sa prise du pouvoir et de sa gestion de l’Allemagne.
Pour répondre à la
question « Par quelle aberration, à cause de quelles complaisances, quelles lâchetés, le nazisme fut-il possible ? »,
l’auteur nous emmène dans deux sagas
familiales.
Dans ce roman
qui commence en 1920, à travers une intrigue et deux familles amies
avant la Première guerre mondiale Les
Weinberger et les Gottsahl, l’auteur décrit Hitler sans complaisance « braillard inculte, au teint gris terreux, les intestins putréfiés,
l'estomac rongé, provoquant des ballonnements, des rots et des pets inopinés,
une véritable bonbonne de gaz. ». Grace à
« un terreau » favorable, la crise économique de 1929 et l’emprise de
l’antisémitisme montant, F-O Giesbert nous montre comment un grand nombre
d’Allemands, malgré leur culture basée sur la raison, le romantisme, les arts et les lettres, ont
pu se laisser berner par un tel personnage.
Dans ce roman magistralement documenté, on retrouve l’écriture de F-O Giesbert parfois
lourde et pesante, surtout dans les rapports amoureux. En revanche il n’est jamais fait de descriptions du quotidien de la vie dans les camps pour préserver l’intimité des
victimes.
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