C’est l’histoire inspirée d’un fait divers concernant
une fille de 15 ans, Lisa Charvet, qui a
accusé un homme de l’avoir abusée. Cinq ans plus tard, lors du procès en appel,
elle avoue avoir menti à l’avocate qu’elle a choisie.
Pourquoi a-t-elle menti ? Pourquoi l’a-t-on cru
si facilement ? Comment peut-on arriver à une telle erreur
judiciaire ?
L’auteur, Pascale Robert-Diard, est journaliste et chroniqueuse
judiciaire dans le journal « Le Monde »: elle nous fait ainsi
découvrir les coulisses de la justice française, le monde des avocats, leur jargon et l’atmosphère particulière d’un
procès. Le lecteur peut se mettre à la place des jurés. L’avocate présente cette affaire comme un cas de
conscience : un homme est en prison depuis des années à tort.
A contretemps du mouvement Mee too, ce livre tend à démontrer qu’une parole doit
toujours être mise en doute et qu’il faut bien vérifier les dires. De nouveau, le problème du consentement est posé : Lisa ne dit pas
« oui » mais ne sait pas dire « non »…
L’auteur décrit aussi l’ambiance et le mode de
fonctionnement des collèges à la fois du côté des élèves, des professeurs et de
l’administration scolaire. On comprend le mal être des jeunes.
Ce n’est pas de la grande littérature, même si ce
premier roman figure sur la liste des 15 romans retenus pour le prix Goncourt.
Ce livre intéressant se lit vite : des phrases courtes, un récit bien
rythmé comme un polar.
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