Carole Martinez a choisi pour titre "Dors ton sommeil de
brute", un vers provenant d’un poème de Baudelaire « Le goût du néant » dans le
recueil « Les fleurs du Mal ».
L’histoire : Eva a choisi de se cacher en Camargue
avec sa fille pour fuir son mari. Une nuit, Lucie et tous les enfants du monde
hurlent pendant cent douze secondes, comme s’ils faisaient le même cauchemar en même temps ! C’est un
mouvement collectif qui court à la vitesse de la rotation terrestre. Les nuits
de la planète seront désormais marquées par l’apparition de nombreux désordres
surprenants. Qu’annoncent-ils ?!
Comment Eva, Lucie et les hommes en général vont-ils réagir ?
C’est une fable écologique merveilleusement bien écrite
par Carole Martinez. On est emporté par son style poétique qui crée une
atmosphère particulière dans une nature personnifiée. L’auteur aborde différents thèmes
d’actualité comme la violence familiale, l’emprise, les douleurs,
l’écologie. La nature agressée par les hommes tente de communiquer avec
l’humanité à travers les songes des enfants.
Elle s’appuie pour étayer
cette fiction sur les contes de l’enfance, le joueur de flûtes, Barbe Rousse et
aussi finalement sur les dix plaies d’Egypte qui permettront de comprendre les
évènements.
Conte très plaisant
à lire (même si les situations paraissent peu crédibles, mais c’est bien sûr
une dystopie, heureusement !)
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