Il s'agit d'une fresque sur la Japon à la sortie de la seconde guerre
mondiale, de l'opposition d'une société ancestrale à celle d'un modernisme naissant.
Eté
1948, Nori à peine six ans, est déposée par sa mère devant une imposante demeure
de Kyoto, celle de ses grands-parents. Elle est mise à l'écart, isolée dans une
chambre au dernier étage et soumise au diktat de sa grand-mère qui lui inflige
des bains, mélange d'eau de javel et autres ingrédients, afin de lui éclaircir
la peau. Considérée comme bâtarde et la honte de cette famille de lignée
impériale, elle vit recluse et livrée à elle-même.
Nori apprend qu'elle a un frère, Akira, fils du mariage de sa
mère avant la disgrâce de celle-ci. Jusqu'alors élevé par son père, il se
retrouve seul après le décès de celui-ci. Les grands-parents lui ouvrent toutes
grandes les portes du palais voyant en lui l'héritier tant souhaité. Peu à peu
frère et sœur deviennent complices au grand dam des grands-parents. La jeune
fille est finalement vendue à un établissement de prostitution, devant sa
lignée, elle est pressentie pour devenir geisha… C'est sans compter sans son
frère qui réussira à l'extraire de cette funeste destinée. Reste que Nori
représente le déshonneur dans cette société engluée dans ses traditions.
Nous
découvrons la société japonaise en plein bouleversement; les familles de
lignée impériale essayent de sauver leur statut et vivent repliées sur
elles-mêmes, en respectant des traditions immuables et archaïques. Le roman
évoque également la place de la femme,
dont le destin est déterminé par sa classe sociale.
A
lire absolument.
Premier roman.
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