L’histoire : lors d’un massacre en Algérie, durant
son enfance (années 90), Faj, « Aube » en français, a subi dans son
village un égorgement qui a failli lui être fatal. Elle en a gardé une plaie
ouverte et une canule ; elle est privée de voix. A présent, Aube,
célibataire, est enceinte d’une petite fille qu’elle appelle
« Houri ». Les houris sont les femmes promises par le Coran aux
fidèles qui accèderont au paradis. Aube raconte son histoire à sa fille à
naître afin de lui expliquer qu’en fait, elle ne lui donnera pas la vie
« Je t’assassine pour te sauver ». Maintiendra-t-elle sa décision ? Que s’est-il donc passé ? Dans
quel monde vit cette victime survivante de la guerre civile vingt ans après les
massacres en Algérie ?
Le début de ce roman est difficile à lire car Aube se
débat avec son histoire, souffre, s’interroge et mille pensées confuses
l’envahissent.
Puis, elle sort de sa maison et nous présente avec
beaucoup d’humour son environnement, d’abord à Oran : son salon de coiffure
en face de la mosquée ! On découvre l’opposition des sexes… Puis, Aube
décide de se rendre dans son village natal et fait de nombreuses rencontres qui
permettent au lecteur de découvrir l’histoire de ces années 1990-2000 et
l’Algérie actuelle.
C’est passionnant ! Ironique et glaçant à la fois.
L’auteur maintient un véritable suspense tout au long du livre. Il s’est bien
documenté sur cette période dont il est interdit de parler en Algérie… Le roman
est bien construit, l’écriture dense avec de nombreux symboles, des histoires émouvantes même si parfois
elles sont violentes et étouffantes. Il faut le lire quand même !
Grand
roman.
Prix Goncourt 2024
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