mardi 27 mars 2012

L'ivresse du kangourou et autres histoires du bush - Kenneth Cook





Ce recueil de nouvelles toutes aussi désopilantes les unes que les autres fait suite aux précédentes nouvelles de Kenneth Cook : le Koala tueur et à la Vengeance du wombat.
Nous voilà donc partis encore une fois dans les contrées sauvages de l'outback australien. Et l’auteur nous convie, de péripéties en péripéties, à découvrir la faune locale (humaine et animale) qui s’avère particulièrement exotique.
En une dizaine de nouvelles burlesques, abracadabrantesques, hilarantes, l'auteur nous régale avec le récit, plus ou moins véridique mais tellement drôle, de ses aventures en Australie. Bien sûr il y a des rencontres avec des animaux particulièrement hostiles : essayer de ramener à la raison et à la maison un grand kangourou alcoolique et violent n'est pas de tout repos, mais obliger l'auteur à prendre les commandes d'un avion car d'inoffensifs lézards terrorisent le pilote, ou partager un espace restreint avec un rat particulièrement vicieux l'est-il tout autant ? Le vol d'une voiture qui n'est pas la sienne (pourtant énorme voiture, rose et jaune, ornée de fleurs violettes) et l'inauguration d'un restaurant panoramique sans panorama ne sont pas à négliger non plus... Sans oublier les moments où tout devient épique : comme la nouvelle dans laquelle le superbe voilier que l'auteur a acheté met tranquillement le cap sur la côte ouest de l'Amérique, au cours d'une balade en baie de Sydney ; pour s'en sortir Kenneth Cook ne manquera pas d'idées et de ressources, mais une aide extérieure apportera plus de problème encore que de résultat.
Outre les animaux, la faune humaine est haute en couleur également : entre l'homme payé grassement pour NE PAS jouer au cricket, les aborigènes aux noms imprononçables, qui font preuve de dons particuliers, et les parieurs et joueurs de bras de fer des bars perdus dans le désert ou encore la zoologue du Koala tueur, cette fois aux prises avec une autruche (mâle) qui entreprend de l’occire car notre rondouillarde scientifique lui a volé un œuf sous prétexte de comparaison œuf d’autruche, œuf d’émeu, tout est délirant.
Même si on a souvent du mal à croire à ses tribulations tellement les situations sont cocasses, on ne peut s’empêcher de rire devant l’effort surhumain que le narrateur déploie afin de se sortir de ces mêmes situations. Kenneth Cook est un génial conteur australien.

Pour conclure, voici juste un extrait pour mettre l'eau à la bouche : "Dans ces régions-là, on peut tricher, mentir, escroquer, se débaucher et agresser les gens : on finira par tout vous pardonner. Mais voler le chien d'un homme appelle l'hostilité implacable et la vengeance. C'est presque aussi mal vu que de refuser de boire un coup avec quelqu'un."


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire