
Chargé de l'enquête, le capitaine de gendarmerie Francis Humbert, va devoir se pencher sur les zones d'ombre du passé de Marianne, cette femme seule, à la beauté troublante, qui semble expier dans l'isolement, l'écriture et l'alcool, un secret bien difficile à porter.
Pas de suspense haletant ni de scènes d'actions fracassantes dans ce roman. Plus que la recherche d'un coupable - que l'on suit par ailleurs avec intérêt, même si nos soupçons ne peuvent que se tourner assez vite vers l'un des protagonistes - ce qui compte dans ce livre de Marie Vindy, c'est la mise en place d'une atmosphère pesante.
On voit ressurgir les secrets enfouis d'une famille bourgeoise qui a cherché à étouffer un scandale quitte à se couper définitivement de son enfant. L'auteur déroule donc une intrigue sans grande surprise, certes, mais finalement prenante. Car, en fin de compte, cette enquête est surtout prétexte à évoquer le poids des non-dits et la difficulté à briser le carcan de son milieu (pour Marianne, qui cherche à briser celui de sa famille aisée mais aussi de celui du show-biz faussement rebelle, dans lequel elle s'est égarée) ou de sa fonction (pour Francis Humbert, gendarme fraîchement divorcé, miné par la vie de caserne et qui cherche à sa façon à s'affranchir du cadre rigide de son métier) pour pouvoir se réaliser.
On pourra peut-être reprocher à Marie Vindy un côté fleur bleue et des personnages parfois stéréotypés... C'est un roman facile à lire...
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