La narratrice attend le métro: elle doit partir rejoindre son amant à l'hôtel.
Un vieil homme la regarde, lui sourit puis se jette sous le métro.
Ce sourire ne la quittera plus pendant sa nuit d'errance dans les rues de Paris. Traumatisée, incapable de trouver le repos, elle prend conscience que la mort de cet inconnu bouleverse sa vie. Pendant sa déambulation nocturne, elle revoit des scènes d'enfance, des souvenirs de moments heureux avec son amant, mais aussi des signes de fractures.
Elle s'adresse à lui dans une confidence chuchotée pour tenter de lui expliquer pourquoi elle n'a pas pu le rejoindre cette nuit. Mais peut-il comprendre, lui qui affirme toujours que les mots ne sont pas à la hauteur.
C'est un très beau roman tout en notations subtiles sur la distance existant entre deux êtres qui s'aiment.
Scènes nocturnes, scènes de pluie ou d'orage, l'écriture est en demi-teinte, délicate, poétique.
La narratrice, à la fin de son monologue, suggère à son amant "écoute la pluie"; l'auteur, elle, nous offre à écouter la musique de sa prose poétique.
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