L’histoire commence en Iran depuis le ventre de sa
mère dans lequel Maryam vit déjà les troubles de la révolution iranienne, puis elle
se poursuivra en France où elle rejoindra son père à l’âge de six ans. Ses
parents étaient militants communistes. L’auteur évoque les souvenirs de ses
premières années : l’abandon du pays, l’éloignement de sa famille, la
perte de ses jouets qu’elle a été contrainte de distribuer aux enfants de
Téhéran, les difficultés liées à la langue et à l’exil.
C’est un roman intéressant : il raconte les
effets de la révolution iranienne sur la population à des périodes
différentes, puisque l’auteur retournera
dans son pays. Il est construit de façon originale qui ne gêne pas la
lecture : le récit alterne à la fois les périodes de sa vie (enfance à
l’âge adulte) et aussi les lieux (Iran, France, Chine et Turquie). De plus, il étudie les relations enfant-parents face à cet
exil et la perte d’identité, de langue et de culture. L’auteur nous fait
partager ses connaissances sur les poètes iraniens dont elle se sert habilement
dans diverses situations. Elle fait parler le cœur et les sens ce qui rend ce
témoignage parfois ironique sur la condition des migrants plus vrai et
poignant.
Beau récit, poétique et émouvant.
Prix Goncourt du premier roman 2017 ; Prix Ouest France Etonnants voyageurs 2017
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