« L’empreinte »
d’Alexandria Marzano-Lesnevich est un récit au croisement du thriller, de l'autobiographie et du journalisme
d'investigation.
L’auteure alors étudiante en première année de droit n’a
qu’une idée en tête : devenir avocate comme son père et sa mère. Elle est
farouchement opposée à la peine de mort. Mais lorsqu’elle étudie l’affaire de Ricky Langley, individu au passé pédophile et meurtrier de
Jérémy Guillory enfant de six ans, ses certitudes s’ébranlent et elle
écrit : "Je veux
que Ricky meure." A ce moment-là sa vie bascule, car à la lecture des aveux de
Ricky Langley racontant les sévices
qu’il imposait aux enfants, lui revient à l’esprit son douloureux passé de
petite fille subissant les attouchements d’un grand-père, souvenirs enfouis par
le silence de toute une famille et le déni. Elle quitte donc le droit pour passer à l’écriture.
Dans ce récit, elle mêle donc sa propre histoire à celle de
Ricky Langley en tentant de répondre à une multitude de questions : la mise en place des mécanismes qui poussent au passage à
l’acte; la part de l’inné et de l’acquis; la responsabilité de l’éducation; le poids du silence; la peine de mort; la hiérarchisation des délits.
Un écrit bouleversant,
complexe, parfois très intime qui ne laisse pas indemne, qui nous emmène au
plus profond de l’âme humaine.
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