
L'analyse des tableaux est passionnante, offrant souvent une triple lecture: celle de l'Eglise (critique et réprobatrice), celle des défenseurs de Caravage (essayant de trouver une interprétation religieuse et morale), enfin celle de Fernandez qui, se substituant au Caravage, devine ses intentions profondes et démasque son amour des jeunes garçons, de leurs corps, sa revendication de liberté dans sa peinture et dans sa vie, son besoin de provocation jusque dans sa mort.
Cette biographie romancée fait en outre revivre l'Italie du début du XVIIe siècle, tout particulièrement Rome: l'Eglise et sa rigueur (de façade!), la noblesse et les intrigues politiques, les mécènes, les voyous des bas quartiers et toute l'effervescence artistique en musique et en peinture.
[compte-rendu de 2003]
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