LUNDI 13 NOVEMBRE à 18h
nous vous invitons
à venir fêter Prévert!
(cliquez sur l'image pour l'agrandir et tout savoir!)
Animation dans nos locaux, gratuite et tout public (à partir de 7 ans).
Le "bonhomme" La Fontaine, "papillon du Parnasse" comme il aimait se nommer, apparaît dans ses contradictions intimes: libertin et religieux, paresseux et travailleur, homme de cour mais aussi de campagne, mari volage - mais tolérant! - et ami fidèle.
Il
tente de montrer comment la transmission paternelle dépasse les circonstances
et comment l’attachement existe par delà les distances géographiques et
temporelles.
Ces mots sont parmi les premiers du nouveau roman de Marie Darrieussecq
(roman qui s’est imposé à elle alors qu’elle travaillait sur un autre
projet et qu’elle a écrit d’une seule traite, comme poussée par une
nécessité impérieuse). De ce roman, ils indiquent la tonalité et le mode
narratif.
C’est un roman à la première personne, où l’héroïne découvre au fur et à
mesure qu’elle la raconte toutes les causes et les conséquences de son
histoire.
Nous sommes donc dans une forêt (« nous » car la manière dont le livre
est écrit impose une identification du lecteur). Le personnage
principal, une femme qui fut autrefois psychothérapeute, s’y cache avec
d’autres. D’autres ? Des compagnons de fuite, loin d’un monde qu’on
devine menaçant pour eux et qui les traque. Mais aussi avec des êtres
étranges, comme flottants, mais qui leur ressemblent de manière
frappante, des sosies ? Leurs clones, en fait qu’ils ont emmenés avec
eux dans leur fuite.
!!! COUP DE COEUR !!!
Sorj Chalandon décrit la vie de cette famille et le
parcours de Michel Flavent. Il analyse avec beaucoup de finesse les sentiments complexes
de Michel. C’est une histoire pleine de surprises et de rebondissements. Elle
se déroule dans des contextes différents, la mine, les milieux judiciaires que
l’auteur décrit avec beaucoup de
justesse. L’auteur rend aussi un bel hommage aux mineurs.
En 1936, en Andalousie, nous découvrons la vie d'une famille anglaise qui vient d'arriver. C'est le début de la guerre civile en Espagne. La fille, Olive, peint en secret car elle a totalement conscience qu'en tant que femme son art ne sera jamais reconnu. Elle rencontre Isaac Robles, peintre et militant communiste, et sa soeur Teresa au destin tragique...
L’histoire : Balthazar,
médecin, s’installe dans les années 70 avec son épouse Sonia dans un presbytère
pour y élever leurs quatre enfants loin
du monde et de ses tentations. Il leur impose une éducation rigoriste pour
élever « leur âme » et n’exclut pas les coups et les humiliations… Il leur
interdit l’école, la télévision, la radio, les ballons et les jouets en
plastique… Féru de musique classique et
de théâtre, Balthazar les initie à la musique et à la morale. Ce couple reçoit
un jeune homme Tanguy qui a été victime de violence durant son enfance et il
l’intègre à la vie familiale. Quels secrets cache cette famille menée par un
père d’apparence si poli?… Quel rôle joue Tanguy dans cette famille
?
Ce livre est au premier abord déroutant à cause de sa
structure et aussi du « vous » utilisé car quelqu’un d’extérieur (on
s’interroge sur son identité) décrit et analyse les situations. Il est en fait passionnant car de nombreux
thèmes d’actualité sont abordés : l’identité, le conditionnement des
femmes, une autre vision de « l’Amérique » déstabilisée par Patricia,
victime d’abord puis révolutionnaire, véritable Robin des Bois et icône des
jeunes… Ce roman bien écrit malgré le début déroutant est mené comme une
enquête. Il nous offre de beaux portraits de femmes qui s’opposent à la vie
qu’on veut leur imposer. Il est proche de notre actualité…
Il découvrira peu à peu que derrière l'apparence parfaite d'une famille bourgeoise aisée, bien sous tous rapports (père avocat célèbre, mère mondaine) se cachent de lourds secrets.
Le texte peut rebuter le lecteur au début : d’une
part, les dialogues ne sont pas entre guillemets et paraissent difficiles à
suivre ; d’autre part, le langage utilisé est vraiment celui des jeunes, très familier. L’auteur, David
Lopez, 32 ans, qui a obtenu un Master de Création littéraire à
l’université Paris 8e, décrit avec une grande précision des parties de cartes,
des matchs de boxe et des sensations provoquées par des substances toxiques…
Et malgré tout, le texte dans son ensemble est plein de poésie et d’humanité. Finalement,
ce roman sans intrigue particulière, est vivant et intéressant. On assiste à
des scènes improbables : l’un d’eux explique « Candide » de
Voltaire et en particulier l’importance de « cultiver son
jardin » ; puis tous ces jeunes veulent faire une dictée à partir
d’un texte de Céline ! De plus, le personnage principal, Jonas, est
attachant. Il analyse avec beaucoup d’intelligence son milieu et ses sentiments
et il s’interroge beaucoup. C’est une description sans complaisance et très
lucide de la vie de jeunes sans réel avenir. 

Elle saisit le tourment qui habite Laurent, sa volonté, sa ténacité et sa transformation, même s'il doit heurter autour de lui.
C'est une oeuvre très documentée qui fait revivre toute une époque. Elle nous fait pénétrer dans le monde de l'Opéra, côté sombre, alors que la misère commence à être dénoncée par les artistes. C'est aussi la peinture du monde de l'art où le conformisme reste de rigueur et où toute novation suscite le scandale.
La plume de l'auteure est vive, acérée, crue, provocatrice, sans tabous et presque violente par moments.