L'auteur éprouve fascination et attachement pour cette célèbre statue en cire de Degas. Elle part à la recherche de ce que fut le modèle.
Marie Geneviève Van Goethem, d'origine belge, était petit rat à l'Opéra de Paris. Contrairement aux rêves des adolescentes, la danse n'était pas un conte de fées mais un métier pénible. Ces jeunes filles, et c'est le cas de Marie, vendues par leurs mères, servaient aux plaisirs des bons bourgeois qui rôdaient dans les coulisses.
La danseuse de Degas n'est pas belle. Il a dénaturé son visage pour déranger le public. Et lors de son exposition en 1881, le public est scandalisé. Prendre comme modèle une gamine de basse extraction, prostituée, faire une sculpture en cire (ce n'est pas une matière noble!), l'habiller de vrais vêtements, lui mettre une perruque! Où sont la bienséance et l'esthétique? Camille Laurens tente d'imaginer la relation entre l'artiste et son modèle et analyse également sa propre relation empathique avec la statue et surtout avec Marie.
C'est une oeuvre très documentée qui fait revivre toute une époque. Elle nous fait pénétrer dans le monde de l'Opéra, côté sombre, alors que la misère commence à être dénoncée par les artistes. C'est aussi la peinture du monde de l'art où le conformisme reste de rigueur et où toute novation suscite le scandale.
Une oeuvre attachante, écrite avec poésie et délicatesse.
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