La Vie secrète des arbres de Peter Wohlleben est un défi de lecture
: 250
pages d'édition serrée sans illustration, une information par page, et plus
souvent plusieurs par paragraphe.
Alors
on oublie les redondances, les accumulations, les maladresses et la
quasi impossibilité d'une lecture transversale car les sources bibliographiques
sont en allemand et en anglais. Et
on apprend entre autres que les arbres sentent, ressentent, ont une vie
propre et sociale. Ils communiquent tactilement, chimiquement, électriquement,
par ultra-sons, et avec l'aide d'alliés souterrains, les champignons. Une
cuillère à café d'humus renferme un kilomètre de leurs filaments. En sous-sol,
la forêt naturelle est une gigantesque toile web que la sylviculture menace de
rendre muette.
On comprend
pourquoi le feuillage flamboie à l’automne et comment les arbres différencient
les saisons sans confondre un refroidissement temporaire avec l'arrivée de
l'hiver. Ils se basent sur le nombre d’heures d'ensoleillement, la hausse
et la diminution des températures.
Les
arbres comptent et additionnent, donc ils mémorisent... Où se trouve leur
mémoire, dans leur tronc ? Leurs racines ?
C'est
une des multiples questions de ce documentaire.
Il
faudra user plusieurs vies de chercheurs pour obtenir peut-être des réponses. Les
arbres prennent leur temps. Certains ont plus de mille ans.
Les
vérités de ce livre sont plus subversives qu'une fiction.
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