Ce roman policier est très
dynamique, pas tant par son intrigue que par la construction de personnages
toujours en mouvement.
Les couples antagonistes sont
efficaces. Dans le rôle du pourchasseur de la vérité, l’ex-commissaire
Schrödinger mène le rythme de l’intrigue. Il est animé de colère, de tristesse
et de revanche, car la femme de sa vie a été abattue par Charles. Heureusement,
il lui reste un peu d’espoir, car Séverine est plongée dans le coma, entre la
vie et la mort.
L’incarnation du méchant est
donc instiguée à travers le personnage de Charles. Ce braqueur invétéré fut
aussi un mari et un père. Lorsque le roman s’ouvre, il est en prison, condamné
à perpétuité. Pourtant, il a été sélectionné pour faire partie du groupe, par un
professeur de français, Adèle, qui vient dispenser quelques heures de théâtre
entre les murs. Lors d’une séance, Charles s’échappe sur fond d’enchainement
rocambolesque.
Pour le lecteur averti,
ce roman est un fait divers revisité : celui de l’évasion en 1976 d’Albert
Spaggiari. La lecture est plaisante, soutenue par les portraits de trois femmes
qui présentent plus de points communs qu’on ne pourrait le penser de prime
abord et qui viennent ponctuer plaisamment le récit.
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