Un
corps est découvert au petit matin, flottant dans un des bassins du
jardin des Tuileries. Devant l'étrangeté des blessures constatées
par SOS médecins, le Commandant Delestran de la police judiciaire
est appelé sur les lieux. Les premières constations dévoilent que
la victime est un homme d'une soixantaine d'années, sans
papier, d'apparence SDF, avec près de lui un exemplaire de La Peau de chagrin, un
briquet de la Légion étrangère et un papier sur lequel figure un
numéro de téléphone.
La
mort violente ne fait aucun doute. L'enquête s'ajoute pour les
policiers à celle en cours qui concerne la disparition de trois
femmes dans d'étranges circonstances.
Le
corps retrouve son identité, Georges Bernard, ancien légionnaire
blessé gravement en Afrique, vivant chichement et hébergé par la
mission catholique polonaise. Le numéro de téléphone se révèle
être le "Centre national pour l'accès aux origines personnelles";
la fouille de sa chambre dévoile que l'intéressé est un grand
lecteur et qu'il a conservé une lettre envoyée par une femme dont il
a été profondément épris. Amour de jeunesse, décédée
depuis, elle lui apprend qu'ils ont un fils né sous X à la suite de
pressions familiales...
Tout
est en place, le lecteur est complément absorbé par cette enquête:
quels liens entre la mort d'un homme et la disparition des trois
femmes? et pourtant !
L'auteur
narre une intrigue pétrie de réalisme et de personnages attachants
avec en toile fond la détresse, le tragique de la vie humaine. A
cette équipe sympathique vient s'ajouter, malgré les réticences du
commandant Julien Delestran, une psychologue, Claire Ribot qui va
très vite trouver sa place au sein de l'équipe, d'autant que
l'intrigue touche un sujet sensible « l'abandon des enfants nés
sous X».
L'image
de la police en sort valorisée à une époque où l'heure est plutôt
au dénigrement systématique.
Beaucoup de sensibilité et d'humanité
dans cette histoire humaine triste et sombre.
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Prix du Quai des Orfèvres 2023.
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