C'est l’histoire
d’une autrice-compositrice-interprète, Mel Bonis, de la fin du
dix-neuvième et du début du vingtième siècle.
Paris 1865 :
personne n’a jusqu’alors ouvert le piano qui trône dans le
salon. Mélanie, sept ans, se l’approprie et se passionne pour cet
instrument. Plus tard, elle
entre au conservatoire où elle réussira brillamment. Elle
rencontrera Amédée-Louis Hettich, un chanteur écrivain, dont elle
tombera amoureuse. L’union sera
refusée par ses parents qui préféreront lui faire épouser un
riche commerçant, Albert Demange. Amédée, quant à lui, épousera
Françoise.
Autre vicissitude
de la vie, Mélanie, pour pouvoir concourir à de prestigieux prix de
compositions musicales, devra se présenter comme Mel Bonis, de sexe
masculin.
L’écrivaine
étant elle-même autrice-compositrice-interprète utilise le
tutoiement et s’adresse directement à Mélanie pour raconter cette
vie, oh combien tourmentée. Ce parti-pris d’écriture m’a gênée
au début, car j’avais l’impression d'entrer dans un journal
intime. Mais au travers
de ce personnage qui mérite qu’on le sorte de l’oubli, on
comprend combien il était quasiment impossible d’être une femme
libre entre 1850 et 1950 et mener à bien un projet artistique.
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