Marx et la poupée - Maryam Madjidi

L’histoire commence en Iran depuis le ventre de sa mère dans lequel Maryam vit déjà les troubles de la révolution iranienne, puis elle se poursuivra en France où elle rejoindra son père à l’âge de six ans. Ses parents étaient militants communistes. L’auteur évoque les souvenirs de ses premières années : l’abandon du pays, l’éloignement de sa famille, la perte de ses jouets qu’elle a été contrainte de distribuer aux enfants de Téhéran, les difficultés liées à la langue et à l’exil.

C’est un roman intéressant : il raconte les effets de la révolution iranienne sur la population à des périodes différentes, puisque l’auteur retournera dans son pays. Il est construit de façon originale qui ne gêne pas la lecture : le récit alterne à la fois les périodes de sa vie (enfance à l’âge adulte) et aussi les lieux (Iran, France, Chine et Turquie). De plus, il étudie les relations enfant-parents face à cet exil et la perte d’identité, de langue et de culture. L’auteur nous fait partager ses connaissances sur les poètes iraniens dont elle se sert habilement dans diverses situations. Elle fait parler le cœur et les sens ce qui rend ce témoignage parfois ironique sur la condition des migrants plus vrai et poignant.

Beau récit, poétique et émouvant.

 

Prix Goncourt du premier roman 2017 ; Prix Ouest France Etonnants voyageurs 2017

Je voudrais que cela ne finisse jamais - Ake Edwardson

L’intrigue se déroule à Göteborg, en Suède. Le premier cadavre est celui d’une jeune fille violée et assassinée dans un parc de la ville, un soir d’été. Les premiers chapitres font apparaitre, un petit ami disparu, des parents étonnants et un médecin légiste indispensable. Tous les ingrédients du roman policier sont alors réunis pour que le lecteur s’engouffre dans l’enquête à la suite du policier, Winter.

C’est un roman suédois comme on les aime. On suit l’enquêteur pas à pas, et on s’attache à lui. On rentre avec lui dans son appartement à l’heure du coucher de sa fille. On partage ses affres et ses doutes. 

Les rebondissements maintiennent l’attention du lecteur. Qu’il se laisse piéger ou non par une intrigue habilement montée, le lecteur aura plaisir à se promener dans Göteborg en plein été, à respirer l’atmosphère du commissariat de police, à prendre parti dans les querelles conjugales, sans oublier d’éprouver de l’empathie avec les camarades de la victime comme de l’enquêteur.

A lire donc, au coin du feu, avec une tasse de thé.

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SRI LANKA: c'est ce jeudi!

N'oubliez pas notre rendez-vous avec le Sri Lanka ce jeudi 16 novembre!

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Vous n'aurez pas ma haine - Antoine Leiris

Présentation de l'éditeur :

"Antoine Leiris a perdu sa femme, Hélène Muyal-Leiris, le 13 novembre 2015, assassinée au Bataclan. Accablé par la perte, il n'a qu'une arme : sa plume. À l'image de la lueur d'espoir et de douceur que fut sa lettre «Vous n'aurez pas ma haine», publiée sur Facebook quelques jours après les attentats, il nous raconte ici comment, malgré tout, la vie doit continuer.
C'est ce quotidien, meurtri mais tendre, entre un père et son fils, qu'il nous offre."

Deux ans après, un texte toujours essentiel.
A relire ou à découvrir... et à partager!

Tout homme est une nuit - Lydie Salvayre

Anas, jeune professeur de français, décide de quitter sa ville et sa compagne lorsqu'il apprend être atteint d'un cancer vraisemblablement incurable. Il veut terminer sa vie dans l'ambiance pastorale et paisible d'un petit village du Sud.

Or, c'est une forme d'enfer qu'il va rencontrer.

Il est sensible, intellectuel, cultivé et il a la peau brune (ses parents sont des immigrés espagnols). Autant de raisons de sembler différent, bizarre, donc dangereux aux habitants du village, en particulier aux quatre soûlards et au patron du "Café des sports" qui vont concentrer sur lui toute leur haine de l'Autre. Anas, c'est l'Arabe, un danger pour le village, un possible drogué, un probable djihadiste, un prédateur sexuel... dont il faut se débarrasser.

Le livre fait alterner les conversations remplies de clichés racistes, xénophobes, imprégnées des "idéaux" d'extrême-droite et, en italique, le monologue intérieur (sorte de journal) d'Anas consterné par l'incompréhension, l'hostilité et la suspicion à son égard.

C'est un roman prenant, sans illusion sur l'humanité dont on sort mal à l'aise malgré un happy end.

Il faut espérer que la vision des villageois lâches, haineux et vulgaires est caricaturale plus que réaliste...

[Lydie Salvayre transpose sa double expérience de fille d'immigrés espagnols et de malade atteinte d'un cancer.]

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Du même auteur, nous vous suggérons également:

La Compagnie des spectres
La Médaille
Les Belles âmes  
Pas pleurer (Prix Goncourt 2014)
Passage à l'ennemie

Trois jours chez ma tante - Yves Ravey

Marcello arrive à Lyon pour trois jours. Il vient du Liberia où il s'occupe d'une organisation humanitaire dédiée aux enfants. Il vient voir sa tante qui est à la tête d'une fondation et qui lui envoie de l'argent chaque mois. Mais celle-ci vient de décider d'arrêter ce versement et de le déshériter.

Très vite le lecteur comprend, dans cette mini-intrigue, que Marcello n'est pas vraiment honnête. Dans ce récit (il parle à la première personne) on découvre qu'il est démasqué au gré des événements qui s'enchainent et qu'il a du mal à maîtriser.

Roman assez décevant.

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Prévert à la bib, c'est lundi prochain!

Lundi 13 novembre à 18h

à la bibliothèque!

Entrée libre.
Dès 7 ans.

Cliquez sur l'image pour en savoir davantage sur ce "montage-spectacle" que nous a concocté Franck Gilles!

Et venez le vivre! ;-)