Ce livre se présente comme une suite d'une vingtaine de courts monologues intérieurs où un personnage évoque les ratages de sa vie, ses déceptions, ses difficultés diverses. Peu à peu des correspondances et des résonances se tissent entre les personnages. Rien ne les guérit de leur profonde solitude, ni l'amitié, ni surtout le mariage. On comprend vite que le titre est une belle antiphrase à l'ironie amère. A travers les confidences de ses héros - ou plutôt anti-héros - la romancière révèle une vision pessimiste, voire désespérée de l'existence.
Célibataires ou mariés, avec ou sans enfants, jeunes ou âgés, homos ou hétéros, tous sont blessés par la vie et cachent plus ou moins mal leurs souffrances sous le masque de l'hypocrite et illusoire bonheur. Il faut bien laisser croire aux autres que tout va pour le mieux.
A la longue, ce déballage d'échecs, livré dans un style parlé et relâché, est un peu lassant.
Je trouve que le critique qui a qualifié Y. Reza de "Beckett en bigoudis" ne manque pas de lucidité!
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Adam Haberberg
Trois versions de la vie
Une Désolation
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