Magyd vit dans une cité des quartiers nord de Toulouse dans les années 1980.
Aîné de la famille, il porte les espérances de ses parents et en particulier de
sa mère qui le pousse sans concession à fréquenter l’école.
Assidu, consensuel, rêveur, il passe rapidement auprès des autres pour un
intellectuel. N’écrit-il pas des poésies ? ce qui lui vaut d’être
sollicité par les copains pour rédiger
les lettres envoyées aux filles.
Pourtant le début dans les petites classes de l’école de la république, quelles
que soient les différences, la couleur de peau, se déroule au mieux. Au fil des
ans des écarts se creusent, les échecs au collège et au lycée amènent la
majorité des jeunes de cette cité à abandonner et lâcher prise. Le fossé
s’élargit, Magyd vit, tout en préparant le bac, au milieu de ce monde aux règles bien établies; il se fait tabasser
quand il est pris à lire un livre dans la rue, il est le traître… "La langue, c'est l'ennemi de ceux qui ne l'ont pas." Lui qui adhère
à la littérature, aux phrases bien conjuguées…
L’auteur nous décrit parfois de manière crue la vie dans cette cité où le
clan, la religion, la famille omniprésents règnent sur une communauté où
machisme, désespoir, violences envers les femmes, s’écrivent au quotidien.
Malgré un récit parfois sombre, on ressent une certaine fraternité à travers
les efforts des plus favorisés qui aident aux devoirs des gosses du quartier,
les discussions politiques avec les copains, "la bande", les pièces de
théâtre qui permettent aux jeunes filles de se soustraire à l’emprise
familiale.
Sujet d’actualité qui est traité avec réalisme et objectivité.
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