Ce livre est aussi bref que poignant.
Pendant les quatre ans qui ont suivi la mort de Wen, son épouse, rencontrée à Pékin 48 ans auparavant, l'auteur a tenu un journal dont il publie des extraits. Comment vivre après la disparition de celle qui a illuminé son existence? Comment apprivoiser le manque et la douleur? La musique, la réceptivité à la beauté de certaines peintures ne sont pas sources d'oubli mais de réminiscences d'émotions autrefois partagées. Le travail (l'auteur est sinologue et imprégné des philosophies asiatiques) permet de continuer à "avancer". L'écriture est également salvatrice. Grâce à elle, l'auteur continue à s'adresser à Wen, à la garder présente auprès de lui, à partager ses émotions avec elle, comme si la mort avait été impuissante à interrompre leur dialogue.
"De tels bouleversements sont riches en enseignements d'une portée plus grande. Ils nous apprennent de quoi nous sommes faits" écrit l'auteur.
Je garde de cette lecture l'impression d'une lumineuse leçon de vie et de la force de l'amour.
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