Ce roman conduit son lecteur
entre Suisse et Iran. Le personnage principal possède la double
nationalité : suisse par son père, iranienne par sa mère. Ce couple s’était rencontré en Iran et a
choisi la Suisse pour y élever et soigner leur enfant : Bénédict.
Adulte, Bénédict est désormais
appelé par les autres Maitre Laudes. C’est sous cette identité qu’elle enseigne
la littérature à l’université de Lausanne la moitié de l’année. L’autre moitié,
elle transmet son savoir à la faculté de Téhéran.
Le début du roman propulse le
lecteur dans une intrigue relativement classique : un professeur, un jeune
couple d’étudiants, des enjeux politiques. Puis ce chemin très balisé est
totalement bouleversé lorsque commence le long voyage de Bénédict pour l’Iran.
Le jeu des passions s’estompe, les enjeux politiques aussi. Le lecteur
accompagne alors Bénédict dans sa quête d’identité. Ce qui aurait pu se
présenter comme une énième réflexion sur la femme voilée, devient une immense
interrogation sur la quête d’identité du genre. On ne sait plus alors s’il
s’agit de femme dévoilée ou d’homme voilé. La seule certitude qui demeure est
l’arrière plan bestial d’une humanité sans mot.
Un très beau roman à
lire absolument en s’interrogeant autant sur la question du genre que sur le
pouvoir des mots. L’absence de –e à la fin du titre éponyme définit l’énigme du
roman.
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