Alain
Mabanckou passe
son enfance dans la ville côtière de Pointe-Noire où il obtient un baccalauréat
en Lettres et Philosophie au Lycée Karl-Marx. Après des études de droit il se
dirige vers l’écriture et la littérature francophone.
Dans Les cigognes sont
immortelles, l’auteur narre
subtilement la grande et la petite histoire, celle du jeune Congo indépendant
et celle « des gens de peu » qui vivent de débrouillardise et de
résilience, notamment dans le quartier ponténégrin de Voungou.
Alain Mabanckou semble avoir fait grandir son
double, le petit Michel, le fils unique de Maman Pauline et de papa Roger.
Il vit avec ses parents dans une maison faite de bois et de taules. Tête en
l’air et doux rêveur qui perd toujours sa monnaie quand il va faire ses
courses à l’épicerie « Au cas par cas » de Mâ Moubobi, Il
aime écouter la
radio, la très officielle Voix congolaise ou la subversive Voix de l’Amérique,
aux côtés de son père, à l’ombre du manguier. « Cet arbre est un
peu mon autre école », confie Michel, qui décortique la société
congolaise, les contradictions des adultes, leur bassesse et leur grandeur. Il
raconte l’école socialiste, la compétition entre les élèves, les premières
amours à peine sorti de l’enfance…
Ce récit d’apprentissage se double d’une dimension historique, aide
à comprendre le colonialisme, le
tribalisme et l’arrivée du communisme, en revenant sur l’assassinat de Marien Ngouabi, Président qui
a pris le pouvoir en 1968
et instauré un régime marxiste-léniniste.
Le
récit historique se mue en drame familial où l’amour filial offre à la
narration une langue orale chaleureuse précise et pleine de poésie.
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