Ce roman trace un excellent
portrait de la Grande-Bretagne de la fin des années 70. Le fil rouge est la vie
de Candice, jeune femme qui rêve de théâtre et qui occupe un emploi de livreur
à vélo. Au gré de ses courses, le lecteur rencontre moult archétypes d’Anglais
et quelques personnages très surprenants tel Jones ou une jeune metteur en
scène.
Construit comme un patchwork,
les trajets de Candice sont autant de coutures entre des mondes : celui de
la politique côtoie celui des syndicalistes ; celui des nouveaux pauvres
télescope les rêves de la jeunesse en devenir ; celui du rêve individuel
se heurte au groupe social.
Deux étonnements majeurs
surgissent au cours de cette lecture. On assiste à la montée de Margaret
Thatcher. Le portrait d’une jeune femme sachant coudre vient supplanter la
chanson de Renaud et l’on comprend mieux alors comment le peuple britannique a
pu la choisir. L’autre surprise réside dans l’interprétation du texte de Richard III. La troupe est exclusivement
féminine et c’est l’occasion de comprendre l’Angleterre de ces années-là d’un
point de vue relativement féministe.
La lecture est aisée.
Les chapitres assez brefs créent une dynamique narrative qui empêche le lecteur
de s’ennuyer. Dès que l’on pourrait être tenté de penser que le roman devient
trop historicisant, on enfourche le vélo de Candice et on la suit dans une
nouvelle rencontre.
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